Sabah Rahmani, Melchior Gormand – RCF, le 17/01/2023 à 11:28
– Modifié le 17/01/2023 à 12:37
Vivre dans un lieu écologique : vers l’indépendance énergétique Durée : 4 min
Sabah Rahmani, rédactrice en chef adjointe du magazine Kaizen, nous donne l’exemple des éco-lieux.
Sabah Rahmani, rédactrice en chef adjointe du magazine Kaizen, nous donne l’exemple des éco-lieux.
L’exemple des éco-lieux
Il est intéressant d’observer les lieux pionniers qui ont choisi de tendre, à leur petite échelle, vers un mode de vie plus écologique et plus urbain. On parle d’éco-lieux, d’éco-villages, d’habitats groupés ou participatifs, parfois d’éco-quartiers, voire d’oasis. Il en existe aujourd’hui plus de 1 200 dans toutes les régions de France. Et la tendance n’est qu’à la hausse avec de nombreux projets en cours.
L’ambition de ces lieux est de créer et d’expérimenter au quotidien de nouveaux espaces de vie communs, de repenser notre rapport au territoire et à l’habiter. Ces éco-lieux ont de nombreux points communs : le premier, par exemple, consiste à construire ou rénover des bâtiments (maisons ou appartements) dès le début du projet, selon les principes de l’éco-construction : dans le choix des matériaux mais également en architecture avec notamment l’orientation des bâtiments pour favoriser au maximum les économies d’énergie. De l’installation de panneaux solaires aux petites éoliennes, les énergies renouvelables et la sobriété énergétique sont également privilégiées.

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Beaucoup de ces lieux écologiques créent également des jardins partagés, des systèmes d’économie et de récupération d’eau. Ils partagent certaines ressources comme la lessive, le four à pain, les outils, les vélos ou encore les voitures. Et surtout, ils n’hésitent pas à échanger des savoir-faire. L’idée est d’être le plus indépendant possible.
A-t-on une idée concrète et chiffrée de leur impact ?
Cependant, nous sommes loin des clichés, les habitants de ces oasis sont souvent des familles de toutes générations qui travaillent hors du monde, et ne sont pas coupées du monde, vivent dans des logements privés, et ne doivent pas tout abandonner. s’ils vivent plus sobrement. Ils partagent simplement un projet de vie commun, pour être cohérent avec les valeurs de solidarité et de moindre impact environnemental.

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Plusieurs études commanditées par la coopérative Oasis, qui apporte un soutien juridique et financier aux projets immobiliers participatifs, ont montré qu’en matière d’énergie, d’alimentation et de logement, l’empreinte carbone des habitants des éco-lieux est inférieure à la moyenne nationale. Résultat : une personne vivant dans une oasis émet en moyenne 5,4 t de CO2 par an, alors que l’empreinte carbone moyenne d’un Français est de 10 tonnes de CO2 par an. On est encore loin d’avoir atteint l’objectif de l’accord de Paris signé en 2015, car les Français devraient chacun émettre 2 tonnes de CO2 par an. Cependant, c’est possible car l’étude montre que certaines personnes qui vivent dans des espaces verts y parviennent.