Policier dans la métropole bordelaise, Noémie Battault est aussi une championne de tir sportif. A 25 ans, elle s’entraîne tous les jours avec un seul objectif, les JO de Paris en 2024.
Casquette pointée sur la tête, cachée derrière ses lunettes de soleil sur le nez, Noémie Battault appuie sur la gâchette. Le temps s’arrête. Dans son viseur : une cible qu’il ne rate jamais. La jeune femme est experte en armement. Policier dans la vie, elle a un contrat sportif de haut niveau. Avec un horaire flexible : 60 jours de travail par an, ce qui lui permet de garder du temps pour ses entraînements et ses compétitions.
« Gérer le stress que je peux avoir en compétition peut aussi m’apporter beaucoup dans mon travail », avoue-t-il. A 25 ans, Noémie sait gérer la pression : championne de France de tir en 2022, a remporté les jeux de l’équipe méditerranéenne la même année.
A 10 ans, aux côtés de son père, elle découvre la discipline, dans la ville de Besançon, dont elle est originaire. En Gironde, où elle vit depuis dix-huit mois, la championne s’entraîne à Cestas. Des séances qui durent plusieurs heures, tous les jours, dans le froid, qui lui permettent de « se vider la tête » après une semaine de travail », mais qui visent aussi à « se remettre sur les rails, à ne pas perdre le contrôle du coup ».
Ne perdez pas le contrôle, car Noémie n’a qu’un objectif : se qualifier pour les Jeux Olympiques de 2024 à Paris. « Elle a pris confiance en elle, analyse Mélanie Couzy, sa coéquipière en équipe de France. Son tir est plus sûr, elle est heureuse. Et tant qu’elle est heureuse, on ne peut qu’avancer ».
Voilà un peu moins de deux ans que Noémie est devenue une référence dans sa discipline, et espère briller aux Jeux Olympiques.