Publié: 18 novembre 2022 à 14h20

Laurent Bernardini et Jean-Philippe Cesari sont champions du monde de musculation. A Bastia, les deux amis s’entraînent au BNS Gym, qui appartient à Laurent. Là, il prépare le prochain concours, qui lui permettra peut-être de décrocher une carte professionnelle, les 19 et 20 novembre à Rome.

Entourés de fonte, Jean-Philippe Cesari et Laurent Bernardini soulèvent le dernier poids. Après 1h30 d’effort, l’entraînement d’aujourd’hui est terminé. Ils admirent le résultat d’années de musculation dans le miroir.

Les deux Bastiais sont champions du monde de musculation, chacun dans sa catégorie.

« Ce que j’aime dans ce sport, c’est le travail de mise en forme, je le vois comme une discipline artistique », définit Laurent Bernardini. « Nous essayons d’atteindre notre idéal, même si nous savons que la perfection n’existe pas », renchérit son ami Jean-Philippe Cesari.

Multiples médaillés, les passionnés se soutiennent. L’un est même au début de la carrière de l’autre. « J’ai commencé la compétition en 2015 et c’est Laurent qui m’a aidé à m’entraîner et à monter mon plan nutritionnel », se souvient Jean-Philippe Cesari.

Cette année-là, les Bastias remportent des titres amateurs : champion de France, puis vice-champion du monde. Un succès qu’il continuera à connaître les années suivantes, jusqu’à son premier titre de champion du monde en 2020. Il l’a obtenu à Santa Susanna en Espagne dans la catégorie fitness musculation « Masters Men’s Physic » organisée par l’IFBB (Fédération Internationale de Bodybuilding) . .

L’obtention d’une carte professionnelle

Cette année, il a pris la quatrième place du championnat amateur. « Un peu décevant » pour l’athlète, qui ne ferme pas la porte à de futures compétitions, « mais certainement pas l’année prochaine, plus tard », précise-t-il.

Laurent Bernardini est en pleine préparation. Les 19 et 20 novembre, il tentera d’obtenir une carte de bodybuilder professionnel : « Le but, c’est d’aller en Pro League, NPC (The National Physique Committee), explique-t-il. C’est la fédération américaine qui prépare les plus grosses compétitions de musculation. compétitions à travers le monde, qui est à la disposition des professionnels.

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Depuis des décennies, le champion travaille à sculpter son corps. A 16 ans, il soulève ses premiers poids : « A 18 ans, j’ai déjà pris 20 kg », ajoute-t-il.

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Mais il a fallu attendre la quarantaine pour que le passionné décide de rivaliser avec d’autres carrossiers. « Quand on fait de la compétition, c’est une approche différente, on suit un régime très strict, il faut prévoir des périodes de prise de masse, puis des périodes de sécheresse pour bien définir les muscles. Il faut vraiment s’impliquer à 100% », explique-t-il. . Il a notamment été sacré champion du monde en 2021 dans la catégorie Master 50-54, des plus de 80 kg.

750 m² dédiés à la pratique sportive

Les deux amis s’entraînent presque tous les jours au BNS Gym, propriété de Laurent Bernardini. Il a ouvert ses portes en mars 2021 dans le quartier Montessori de Bastia. Magasin de fitness et de nutrition à l’étage. Au total 750 m² de terrain de jeu pour un carrossier : « En ouvrant cette salle, j’ai réussi à concilier vie de famille et passion, ma femme s’occupe du magasin, et je m’entraîne en bas. » Ce faisant, le champion a complété un diplôme d’entraîneur. « Je me suis vraiment intéressé à la pratique des autres il y a 3 ou peut-être 4 ans, dit-il. Depuis, j’essaie de donner des conseils professionnels de premier ordre. »

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Conseil de Jean-Philippe Cesari, qui anime ses cinq à six entraînements hebdomadaires parallèlement à son activité de contrôleur de bus dans la ville de Bastia : « Laurent et moi avons noué une relation d’amitié et de confiance. Quand sa salle de sport a ouvert, c’était logique que je vienne chez lui, même si aujourd’hui, à proprement parler, il ne me forme plus.

Lieu de rendez-vous des champions, mais surtout des sportifs, Laurent Bernardini a souhaité créer une « ambiance familiale » et valoriser « la qualité et l’implication de ses adhérents par rapport au nombre de clients ».

Si vous souhaitez vous y entraîner, vous devrez débourser 59,90 euros par mois la première année. Même si le prix est en baisse, la chambre pour son propriétaire reste l’une des plus chères de l’agglomération bastiaise, « le prix de la qualité ».