© 2022 AFP – Un « réseau international d’agents » spécialisés dans la revente de montres de luxe volées a été démantelé dans le sud de la France, ont annoncé lundi les autorités judiciaires et policières françaises.
Neuf personnes sont soupçonnées d’être impliquées dans ce grand trafic, qui a conduit à l’ouverture d’une information judiciaire pour « association de malfaiteurs », « dissimulation du voleur en bande organisée » et « laveries ».
Parmi eux, cinq ont été inculpés, quatre d’entre eux sont en prison et deux autres seront « présentés » à un juge, ce qui a été annoncé lors d’une conférence de presse conjointe par les responsables de la Police Judiciaire (PJ) de Nice et le parquet. à Marseille. le sud-est de la France. Deux mandats d’arrêt européens ont également été émis à l’encontre de deux personnes résidant en Belgique.
Débutée à l’été 2021, l’enquête diligentée par la PJ niçoise a identifié une « grosse organisation criminelle ayant les moyens de vendre des produits de luxe à grande échelle », insiste Florent Mion, patron de la PJ niçoise.
Depuis plusieurs années, « des centaines de montres », dont la valeur peut varier de 10.000 à 400.000 euros, ont été dérobées dans plusieurs villes européennes.
Les voleurs, qui ont pu séquestrer leurs victimes, ont vendu leur butin à moitié prix au chef présumé de ce réseau, un Corse de 42 ans, qui l’a ensuite vendu au nouveau prix.
Ces derniers font appel à des horlogers et joailliers de Nice, Lyon (Moyen-Orient), Paris, Andorre ou Anvers (Belgique) qui ont pris soin de retirer l’origine de ces montres de luxe numérotées et de les reconditionner dans des emballages, afin que leur « traçabilité » soit fausse. .
Les montres étaient vendues à la fois à des clients « de bonne foi » et à des trafiquants de drogue qui utilisaient les montres pour blanchir l’argent de la drogue à l’étranger, notamment à Dubaï, en achetant des biens immobiliers.
Personnage « à double face », capable de « séduire ses clients » comme « d’intimidation », selon Florent Mion, le chef présumé du réseau, qui n’a pas reconnu les faits, a été qualifié de « vol de tir très haut ».
« Membre du banditisme », il a connu des trafiquants de drogue que ce soit en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (sud-est), en Corse ou en région parisienne. S’arrêtant près de Nice, l’homme multiplie les déplacements entre la Côte d’Azur, l’Espagne, Paris, Dubaï et la Belgique.
Au total, 152 montres, 137.000 euros en espèces, 3 véhicules et 3 kg de cocaïne ainsi que des certificats d’authenticité vierges et des pièces détachées aux numéros de série non visibles ont été retrouvés « cachés » en France et en Belgique lors des interpellations entre le 21 et le 23 Juin.