Forme bénigne de tétanie, la spasmophilie est une maladie qui touche plus de 10 millions de personnes en France. Les crises, caractérisées par une hyperventilation, des palpitations et des spasmes, peuvent être très débilitantes pour les personnes touchées. Le Dr Laure Martinat, herboriste et phyto-aromathérapeute, vous explique l’origine de cette maladie et comment la soigner naturellement.

Qu’est-ce que la spasmophilie ?

Bien que le terme soit très spécifique à la France (à l’étranger on l’appelle « syndrome d’hyperventilation »), la spasmophilie est plus une maladie qu’une maladie. Souvent confondue avec les troubles anxieux et associée aux crises de panique, la spasmophilie est fortement associée à la dépression et à l’anxiété. « La spamophilie reste difficile car la maladie n’est pas reconnue comme une maladie dans la classification des médecins, ce qui complique parfois le diagnostic », confirme le Dr Laure Martinat.

Les symptômes de la spasmophilie

La spasmophilie se caractérise par un certain nombre de symptômes somatiques associés à une hyperventilation entraînant une hypocapnie, c’est-à-dire une baisse du taux de dioxyde de carbone dans le sang et une hyperexcitabilité neuromusculaire :

Deux signes spécifiques peuvent indiquer une hyperexcitabilité neuromusculaire : le signe de Chvostek (inhibition de la contraction musculaire de la lèvre supérieure en réponse à l’impact du marteau du médecin) et le signe de Trousseau (signe de la main de la sage-femme, c’est-à-dire que les doigts sont pressés l’un contre l’autre pour former un cône . ).

Les causes de la spasmophilie

Ignorer la spasmophilie est une maladie qui rend la prise en charge et le diagnostic difficiles. « On sait que les femmes sont plus touchées que les hommes, et c’est bien une maladie héréditaire (il y a un plus grand risque de spasmophile s’il y a des cas dans la famille) », a ajouté Laure Martinat. Les personnes atteintes de spasmophilie sont souvent hyperactives, avec une capacité réduite à résister au stress et à l’anxiété.

Comment savoir si l’on est atteint de spasmophilie ?

Pour savoir si vous êtes inquiet, il faut regarder l’histoire et les signes : par exemple, sentiment d’anxiété et début de crise dans un état d’anxiété. « Les preuves sont très différentes, il n’est pas possible de confirmer le diagnostic en interrogeant simplement le patient, d’autant plus qu’il n’existe aucun test qui puisse confirmer », confirme Laure Martinat, avant de poursuivre : « la spasmophilie est un signe d’élimination, ce qui signifie que nous éliminons d’abord d’autres diagnostics (par exemple une attaque cardiovasculaire, une maladie neuromusculaire, etc.) Si tous les tests articulaires sont normaux, nous arrêterons en éliminant le diagnostic de spasmophilie. »

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On peut aussi utiliser le score de Nimègue, trouvé à la fin d’une question et utilisé pour le diagnostic du syndrome d’hyperventilation. Il comprend 16 items à cocher, et des cases à cocher, et un score ≥ 23/64 indique cette maladie, qui est comparée à la spasmophilie.

Quelles sont les solutions naturelles pour calmer les symptômes ?

Pour le phyto-aromathérapeute, le soin doit être complet. Si les professionnels de santé recommandent souvent une bonne hygiène de vie, une alimentation saine (sources de calcium et de magnésium), une activité physique régulière et une limitation de la consommation d’excitants (café, alcool, etc.), ajoute Laure Martinat :

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La psychothérapie, en particulier la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est très efficace. En faisant apprendre au patient des exercices de respiration, il pourra améliorer l’utilisation de l’hyperventilation. « La solution de la respiration dans un sac est souvent évoquée, mais c’est une urgence, lorsqu’un accident survient. La mise en place d’exercices de respiration est plus efficace sur le long terme », confirme le médecin.

La micronutrition, où le prestataire de soins peut prescrire des aliments enrichis en magnésium (certaines études associent la spasmophilie à une carence en magnésium) ou en calcium, vitamine B6 et taurine.

Oligothérapie. Le lithium est un composé naturel qui calme les symptômes. Il agit spécifiquement sur l’anxiété, l’hyperémotivité et les troubles du sommeil.

L’aromathérapie, où l’on travaille sur la gestion du stress avec des huiles essentielles sédatives, calmantes, anxiolytiques (comme la mandarine, la lavande officinalis, le petitgrain bigaradier, etc.) peut être utilisée localement ou en olfactothérapie par inhalation sèche (par inhalation directement depuis le flacon. ou via un stick inhalateur). Lors de l’utilisation en inhalation sèche, assurez-vous d’utiliser des huiles essentielles qui ne vous rendront pas malade.

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Phytothérapie. Nous vous conseillons les plantes calmantes et anxiogènes, comme la passiflore, la valériane, etc. et arroser les plantes (telles que l’ortie ou la prêle). Ces plantes peuvent être prises comme nourriture, ou comme nourriture. Elle peut être liée à des symptômes spécifiques comme le sommeil, avec la valériane ou l’eschscholzie, et des troubles digestifs (diarrhée, ballonnements) ainsi que des herbes purifiantes comme la mélisse et la badiane.

Enfin, Laure Martinat parle de plantes adaptogènes, « qui sont très intéressantes pour augmenter la résistance de l’organisme au stress, comme la rhodiola ».

Ce qu’il faut retenir

La spasmophilie peut être améliorée lorsque nous combinons des méthodes psycho-émotionnelles avec des méthodes traditionnelles telles que les médicaments, la micronutrition et que nous nous spécialisons dans le traitement. Certains patients verront des améliorations tandis que d’autres personnes atteintes de spasmophilie ne le pourront pas. De plus, un suivi long est nécessaire, sur plusieurs mois ou années.

« J’ajouterais que le patient doit s’assurer de la qualité des symptômes, bien sûr ce n’est pas grave, mais cela a une incidence grave sur la qualité de vie. C’est dans la tête' », c’est la décision du médecin.

Notre experte :

Merci au Dr Laure Martinat, médecin-réanimateur, phyto-aromathérapeute, naturopathe et auteur des livres : Immunité, infection et guérison : renforcer sa santé au naturel, (éditions Quintessence) et Fleurs de Bach : le guide de référence, (éditions Trédaniel). Laure est également membre du comité scientifique et éditorial de la revue European Phytotherapy et rédactrice indépendante Nutrition, Santé et Phyto-Aromathérapie, Magazine Plantes et Santé, Plantissime, European Phytotherapy, etc. Ses relations : LinkedIn : Laure MartinatInstagram @lauremartinat