Avec les nouvelles technologies d’aujourd’hui et les progrès de la médecine, les gens vivent plus longtemps. Mais certaines personnes ont peur de vieillir et n’hésitent pas à utiliser toutes les techniques pour lutter contre le processus. Invités de l’émission Bienfait pour vous, Olivier Claude, chirurgien plasticien à Paris, et Natacha Dzikowski, auteure de J’ai l’âge que j’ai, expliquent les raisons de notre vieillissement et comment mieux le combattre.

« Aujourd’hui, nous avons la possibilité de vivre plus longtemps et mieux. Donc le but est d’être vraiment en harmonie entre notre apparence et l’énergie interne dont nous disposons », souligne le chirurgien plasticien. Si sa clientèle était auparavant assez féminine, Olivier Claude explique que de plus en plus d’hommes font appel à lui.

L’hygiène de vie représente 80% du vieillissement

Vieillir peut signifier plus de confiance, plus de maturité, plus d’expérience, et pourtant, dans l’imaginaire collectif, il y a cette image plutôt négative de ce processus naturel. Pourquoi est-ce effrayant? « C’est la représentation de l’âge qui nous pose problème », répond Natacha Dzikowski. « Quand on interviewe enfin des gens, des femmes et des hommes ont le sentiment qu’on leur envoie une image de dégradation. On fait un raccourci entre l’âge, qui est tout à fait naturel, et le fait de vieillir alors que ce sont deux choses différentes », a-t-elle ajouté.

Mais alors, comment lutter contre cela ? « Nous avons le contrôle sur notre âge biologique. 80% du vieillissement est notre mode de vie. En comprenant comment fonctionne notre corps, nous avons les outils pour ne pas accélérer le vieillissement cellulaire », explique l’auteur. « Une mauvaise hygiène de vie va en quelque sorte accélérer ce vieillissement, ce qui veut dire qu’il y aura des traces avec une peau moins belle, des kilos en trop, une silhouette moins mobile. Au contraire, une hygiène de vie saine va prolonger la longévité et permet de conserver énergie, belle peau, silhouette active et la mobilité », ajoute-t-elle.

Le processus de vieillissement débute autour des 25 ans

Contrairement à ce que l’on peut imaginer, le processus de vieillissement commence très tôt. « Il a environ 25 ans. Mais c’est un processus extrêmement progressif et insidieux. Donc, au début, comme toutes les altérations, on ne s’en rend pas forcément compte, il apparaît progressivement puis s’accélère rapidement », explique Olivier Claude. Pour lui, afin d’être plus dans la prévention, il doit intervenir tôt. « Quand on veut régler un problème, c’est plus facile si on s’en occupe rapidement ».

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Quelle est la différence par rapport à 24 ans ? « Au niveau de la peau, il y aura moins de collagène et d’élastine. Entre 20 et 25 ans, ça restera minime car il n’y aura pas beaucoup de différence, mais plus tard le processus va s’accélérer », répond le chirurgien. Face à cela, il explique l’importance de réagir rapidement. « Il faut prendre le temps d’analyser une surface assez tôt, voir quels sont les maillons faibles pour pouvoir intervenir dessus et passer les années de la meilleure façon possible », a-t-il conclu.

Le sucre est créateur de rides

Pour Natacha Dzikowski, le meilleur traitement anti-rides est un régime sans sucre. « C’est un véritable poison, à la fois pour la silhouette, pour notre microbiote intestinal et pour notre peau. Le sucre va déclencher, par l’intermédiaire de l’insuline, un processus de glycation complet au niveau cellulaire. Cela signifie que les fibres vont durcir et donc se casser. Le sucre est donc créateur de rides », souligne-t-elle. « Puis, puisqu’il va déséquilibrer le microbiote intestinal, il favorise un état inflammatoire qui peut se traduire par une réactivité de peur, voire des maladies de peau », prévient l’auteur.

L’importance du sommeil

Enfin, les deux invités évoquent l’importance du sommeil. « La peau se régénère complètement entre minuit et 3h du matin et notre métabolisme le fait aussi la nuit. Si la peau n’a pas été bien nettoyée le soir par exemple, elle ne pourra pas bien se régénérer », précise-t-elle Natacha Dzikowski. De son côté, Olivier Claude souligne que « le sommeil va réparer notre ADN ». « C’est l’un des principaux acteurs de la lutte contre le stress oxydatif. La quantité de sommeil est importante mais aussi la qualité. Ça ne sert à rien de dormir 8h si je regarde des écrans ou si j’ai mangé un repas trop riche », ajoute-t-il.

Selon le chirurgien, la régularité et les micro siestes jouent un rôle essentiel. « Dormir un peu tous les jours à la même heure favorisera la régénération. Le corps a besoin de régularité. Pour les siestes, il ne faut pas qu’elles soient trop longues, entre quatre et 15 minutes suffisent, sinon on revient à un cycle de sommeil.