« Gardez-les hors de portée des enfants. » Cette recommandation est régulièrement répétée en ce qui concerne les médicaments. Mais d’autres produits utilisés au quotidien doivent également être conservés avec plus de soin. C’est le cas de certains cosmétiques, car leur ingestion accidentelle peut être toxique.
Parfums, colorants, dissolvants
Premier souci : l’alcool. Parfums, eaux de toilette et déodorants en contiennent parfois. De ce fait, « en avaler ne serait-ce qu’une cuillère à café peut induire une intoxication alcoolique chez un tout-petit », rappelle le centre antipoison belge.
Autres produits problématiques : Les teintures capillaires et les crèmes dépilatoires peuvent contenir des substances dangereuses. Les avaler peut donc avoir un effet très irritant.
« Les dissolvants pour ongles à base de solvant (acétone, acétate d’éthyle, de butyle ou de méthyle) ont une toxicité neurologique », ajoute le Centre antipoison du CHU de Lille. Lequel précise que « la mention – sans acétone – n’est pas synonyme de – non toxique -« .
A l’inverse, si l’enfant avale du savon, du gel douche ou du shampoing, « les effets sont souvent sans gravité », rassure le centre antipoison belge. « En général, ces enfants ont des nausées, parfois des vomissements et un peu de mal au ventre, mais il n’y a pas de symptômes graves. » Pourquoi ? Parce que ces produits ne contiennent aucune substance particulièrement dangereuse, et surtout parce qu’« ils n’ont pas bon goût et donc la quantité avalée reste limitée. »
Réaction et prévention
Toutefois, si votre enfant a avalé un produit cosmétique, communiquez avec le centre antipoison le plus près de chez vous. En effet, « les cosmétiques sont trop nombreux et de compositions trop différentes pour donner des conseils adaptés à tous les cas », note le centre belge. Le médecin ainsi contacté « vous donnera des conseils précis en fonction de la nature du produit et des circonstances de l’accident ».
Et pour éviter ces accidents, ne laissez pas les shampoings et savons sur le bord de la baignoire pendant le bain des plus petits.
Source : Centre antipoison belge – Centre antipoison du CHU de Lille.