« Empruntez des petites routes, roulez lentement, buvez du café ou sentez la menthe poivrée… Non, ça ne marche pas ! Anne Lavaud, déléguée générale de l’Association de prévention routière, s’est dite « perturbée » ce jeudi, notant que « sept Français sur dix proposent encore des choses étranges comme solution » pour rentrer chez soi après avoir bu.
Pour la 13e année, l’association a lancé une campagne de sensibilisation baptisée « Bien retour » avec le dévoilement de son baromètre, « Les Français, le réveillon et l’alcool au volant », lors d’une conférence de presse à Paris jeudi.
20 morts la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2019
Environ 83% des Français ont l’intention de consommer de l’alcool pendant les festivités du Nouvel An, soit une moyenne de 3,5 verres, dont 23% prévoient d’utiliser un véhicule personnel, selon une enquête en ligne de l’institut de recherche MOAI du 18 au 24 novembre auprès de 1.000 individus. Les jeunes (plus de 18 ans) boiront en moyenne cinq verres ou plus, et 11% des Français boiront plus de huit verres, ce qui inquiète l’association.
« Le facteur alcool est présent dans 29% des accidents, et le risque d’accident est multiplié par dix-huit chez les alcooliques », a souligné Anne Lavaud, rappelant que dans la nuit du 31 décembre 2019 au 1er janvier 2020 (référence avant Covid) 20 personnes sont mortes sur les routes de France.
Dormir sur place ou désigner un capitaine de soirée « sont les bonnes solutions »
En plus des spots TV et radio, Safety Road Safety a lancé la distribution de 25 000 éthylotests en décembre. Il a également mis en place 40 ateliers de sensibilisation en France, pour évaluer ce qu’est un verre d’alcool ou voyager avec des lunettes qui brouillent la vision, comme chez un individu ayant, par exemple, 0,8 gramme d’alcool dans le sang.
Selon la National Highway Traffic Safety Administration, l’alcool au volant est l’une des principales causes de décès sur les routes. La limite autorisée est de 0,5 g d’alcool par litre de sang, ce qui correspond à deux verres (0,2 g pour les permis probatoire et d’apprenti conducteur).
« Dormir sur place, désigner un capitaine de soirée avant le réveillon – celui qui ne boit pas -, vérifier le taux d’alcool dans le sang et revenir en taxi ou en transports en commun » sont les bonnes solutions, a insisté Anne Lavaud.