Deux semaines après son lancement par le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Christian Dubé, la ligne téléphonique Un appel, un service, destinée aux enfants malades, ne permet pas de prendre rendez-vous dans toutes les régions du Grand Montréal. médical comme annoncé. Montréal et Laval offrent des consultations, mais pas Lanaudière ni les Laurentides. La Montérégie dit que ça va commencer cette semaine.
Un appel, un service, joignable à partir du 811, est l’une des trois mesures prises par Québec pour désengorger les urgences hospitalières, notamment pédiatriques. Lors de sa présentation en conférence de presse début novembre, le ministre Christian Dubé a indiqué que les enfants de la région de Montréal peuvent désormais y accéder pour consulter un médecin ou un autre professionnel de la santé.
Vérification faite, la ligne pédiatrique a été lancée dans toutes les régions du Grand Montréal (et même du Québec, indique le ministère de la Santé et des Services sociaux). Mais ce ne sont pas toutes les régions autour de Montréal qui ont un centre pour offrir des rendez-vous médicaux.
La Montérégie indique que depuis le 31 octobre, 811 infirmières ont donné des « conseils santé » aux parents sur la ligne pédiatrique. Mais la réunion n’a pas encore commencé. Le service pourra le faire « à partir de cette semaine », écrit le CISSS de la Montérégie-Centre dans un courriel.
De son côté, le CISSS des Laurentides indique que « pour les parents, la ligne offre un service d’évaluation prioritaire par téléphone, sans toutefois offrir de rendez-vous médicaux ». « Le service provincial auquel nous nous référons peut accompagner le parent dans cette démarche », écrit-on dans un courriel.
Interrogé sur ce sujet, le cabinet du ministre de la Santé et des Affaires sociales, Christian Dubé, a répondu qu’il fallait « y aller pas à pas ». «Nous avons déménagé pour l’implanter sur l’île de Montréal afin de nous assurer que le service peut répondre correctement aux besoins des parents et nous le voyons fonctionner», indique-t-il. Ce n’est plus qu’une question de jours avant qu’il ne soit disponible dans tout le Grand Montréal. »
À Montréal
Entre le 31 octobre et le 13 novembre, la ligne pédiatrique 811 a reçu 10 647 appels à travers le Québec, selon le ministère de la Santé et des Affaires sociales. « La référence à un centre d’appels pour la prise de rendez-vous est présentement en déploiement dans le Grand Montréal et est déjà disponible sur l’île de Montréal », poursuit-on.
Selon le Dr. Ariane Murray, chef du Service régional de médecine générale de Montréal, 17 % des appels à la ligne pédiatrique 811 au cours de la dernière semaine se sont retrouvés au centre d’appels pour des rendez-vous avec un médecin ou avec une infirmière spécialisée.
C’est une question de jours avant qu’il ne soit disponible partout dans le Grand Montréal.
« Un peu plus de 80% des appels se sont terminés par des soins personnels, des conseils, du réconfort, en disant » si ça ne va pas mieux dans les 24-48 heures, s’il y a encore de la fièvre, rappelez-nous et à ce moment-là, nous réévaluerons ensemble et nous vous donnera un rendez-vous si nécessaire », dit-elle.
Dr. Murray s’attend à ce que la ligne gagne en popularité à mesure qu’elle devient plus largement connue. Cependant, elle ne pense pas que cela apportera autant de consultations médicales que le précédent service Un appel, un rendez-vous, qui s’est terminé le 31 mars. Jusqu’à 400 rendez-vous par jour étaient donnés à l’époque, dit-elle. « Il n’y avait pas de filtre, pas d’évaluation infirmière comme il y en a maintenant », a-t-elle déclaré.
Les hôpitaux pour enfants de Montréal, contactés par Le Devoir, se disent incapables d’évaluer l’impact de cette nouvelle ligne sur l’achalandage de leurs urgences. Le CHU Sainte-Justine rapporte qu’il est toujours « aux prises avec une activité sans précédent, tant à l’urgence que dans les services hospitaliers qui sont présentement à pleine capacité ».