A Tokyo, Dior prouve qu’une exposition de mode peut être une plateforme culturelle qui exprime la puissance de la marque au-delà du vêtement.

Et sept. A travers l’inauguration de l’exposition « Christian Dior, Créateur de Rêves » au Musée d’Art Contemporain de Tokyo le 19 décembre dernier, Pietro Beccari, PDG de la maison de l’avenue Montaigne, a ainsi pu présenter les éditions de ce manifeste patrimonial de compter la puissance de la marque. .

Du succès de la première à Paris, au Musée des Arts décoratifs en 2017 – plus de 700 000 visiteurs, record historique pour une exposition de mode – aux déclinaisons américaines, londoniennes, shanghaiennes ou dubaïotes, les modèles dévoilés au public et l’introduit. Le récit de la conservatrice Florence Müller a sans doute souvent varié. Il reste que l’opus japonais est sans doute celui qui tient le plus compte des particularismes locaux.

Soixante-dix ans de passion

Logique, après tout : l’histoire qui relie Christian Dior à l’empire du Soleil Levant est presque aussi ancienne que la maison, qui a fêté ses 75 ans en 2022. C’est en effet à partir de 1953 que Tokyo se présente pour la première fois aux modèles. avenue Montaigne à Paris.

LIRE L’expédition d’Egypte de Dior L’engouement ne fera que grandir, tant le pouvoir des premiers grands magasins japonais se transmet que la dynastie régnante – l’impératrice douairière Michiko était chez Dior pour ses premières apparitions « dans le Western ». En soixante-dix ans, la marque n’a cessé de renforcer ces relations avec la clientèle locale, comme avec l’ouverture en 2017 du centre commercial de luxe Ginza 6, célébrée par un défilé couture de Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de l’univers féminin de la marque.

Couture et architecture

Et le designer, présent à Tokyo pour l’exposition, de commenter « Si le spectacle est une façon de saisir l’instant, de raconter un moment du monde contemporain, ce type d’événement est une façon de renforcer le dialogue ancien, multiple et de durer . relie la maison au Japon ». Une conversation qui se nourrit ici d’une nouvelle scénographie, qui est présentée par l’architecte japonais Shohei Shigematsu – de l’agence OMA à New York. « Christian Dior est presque devenu architecte. Cela renforce naturellement pour moi le lien existant entre la couture et l’architecture, dans la notion de construction et le rapport du corps à l’espace. Il s’agissait donc d’une passerelle entre ces mondes et entre ces pays et en évitant les clichés, quels qu’ils soient. »

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Et la scénographie pour chanter une chanson d’Ambé entre pièces de mode et espace d’exposition. Ainsi, en guise d’introduction, la salle dédiée au tailleur de bar de 1947 – icône du New Look – et ses déclinaisons des successeurs de Christian Dior reprend les liens des basques de la veste : du coup l’exposition elle-même devient l’Oeuvre que l’on vient voir admirer.

Une plateforme culturelle

Même effet de symbiose dans l’espace dédié aux tentations nipponnes des créateurs de la maison et aux liens entre le label et l’archipel. Ici, Shohei Shigematsu joue avec les courbes, la transparence et l’opacité du papier washi traditionnel pour créer un jardin de rêve. Les clichés de la photographe Yuriko Takagi réagissent un peu plus loin à ces propositions de volume, qui mettent en mouvement et fragmentent les vêtements et les créateurs du label, offrant un regard intimiste sur le spectaculaire de l’ensemble. « La mode est devenue une plateforme culturelle qui permet une collaboration sans précédent entre les beaux-arts, les arts appliqués et les arts décoratifs », ajoute l’architecte Shohei Shigematsu.

LIRE AUSSIPorte, en mode artisanalL’exposition est donc l’expression de cette ambition. Et une antienne que Dior s’approprie plus que jamais dans sa stratégie à 360 degrés, qui, via des hyper-événements, tend à faire de la maison plus qu’une marque de mode, une entreprise mondiale. Dans l’arsenal du luxe, l’exposition n’est pas seulement un moyen de présenter son histoire : elle est devenue une manifestation de la volonté de la marque.

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