PROJET DE LOI    

LOI DE FINANCEMENT RECTIFICATIVE DE LA SECURITE SOCIALE POUR 2023

Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et le ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Intégration ont présenté un projet de loi rectificative de financement de la sécurité sociale pour 2023.

Le projet de loi de réforme des retraites 2023, présenté ce jour en Conseil des ministres, traduit l’engagement du Président de la République d’assurer la pérennité de notre système de retraite par répartition. Il est le fruit des nombreuses consultations entreprises par le Gouvernement avec les partenaires sociaux et des échanges avec les groupes parlementaires.

Ce projet de loi garantit le retour à l’équilibre de notre système de retraite, qui sans réformes accumulerait des déficits de long terme (13,5 milliards d’euros en 2030 selon le rapport du Conseil d’orientation des septembre dernier) et imposerait un endettement important aux générations futures .

Le projet de loi prévoit donc le relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite, jusqu’à 64 ans en 2030, à raison de 3 mois par génération à compter du 1er septembre 2023. Il prévoit également l’accélération de l’augmentation de la durée calendaire de cotisations. votées par la loi « Touraine » de 2014. Ces mesures d’allongement de la durée de l’activité s’appliqueront à l’ensemble du patrimoine public et privé. Ceux qui prendront leur retraite à 67 ans, en revanche, bénéficieront toujours automatiquement d’une pension sans décote, même s’ils n’ont pas travaillé pendant 43 ans, soit le même âge qu’aujourd’hui.

Ce projet de loi comprend également diverses mesures de justice et de progrès social qui se traduisent par de nouvelles opportunités de départs anticipés pour les personnes qui ont des carrières longues, des emplois difficiles ou des problèmes de santé qui les empêchent de travailler. Dans l’administration publique, les fonctionnaires de la catégorie active et les militaires conservent le droit au départ anticipé compte tenu des contraintes particulières du service public et de l’exposition aux risques. L’ancienneté requise pour remplir ces conditions reste inchangée.

Il comprend également des mesures de prévention de l’usure professionnelle en permettant à davantage de salariés de bénéficier du compte de prévention professionnelle (C2P) et de renforcement de leurs droits. Un nouvel usage du compte est créé, avec la possibilité de financer un congé de reconversion pour une profession moins exposée aux risques. Par ailleurs, le projet de loi institue un fonds d’investissement pour la prévention de l’usure professionnelle, doté d’un milliard d’euros sur cinq ans, destiné à accompagner les branches professionnelles dans le repérage des métiers exposés aux risques ergonomiques et à financer la prévention et la reconversion auprès des employeurs. Un fonds professionnel de prévention de l’usure a également été créé avec l’assurance maladie pour soutenir les hôpitaux et les établissements médico-sociaux.

Le projet de loi comprend également des mesures visant à assurer l’équité du système de retraite entre tous les assurés. Il prévoit notamment la suppression des principaux régimes spéciaux de retraite avec l’affiliation désormais au régime général, au régime des retraites, des nouveaux embauchés à la RATP, dans la branche des industries électriques et gazières et à la Banque de France. , ainsi que pour les clercs de notaire et les membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

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Conformément à l’engagement pris par le Gouvernement, le projet de loi prévoit que la pension de retraite d’un salarié ayant effectué une carrière entière rémunérée au Smic soit au moins égale à 85% du Smic net, soit environ 1 200 euros bruts. par mois en septembre 2023. La pension minimum sera indexée sur le Smic, afin que cet objectif soit respecté à chaque versement de pension pour les générations suivantes. Par ailleurs, de nouvelles périodes d’interruption professionnelle seront prises en compte dans le calcul de la pension minimum afin d’améliorer notamment les pensions des femmes et des aidants. L’augmentation de la pension minimale s’appliquera également aux personnes déjà retraitées et aux contribuables depuis au moins 30 ans, qui verront leur pension augmenter jusqu’à 100 euros pour une carrière complète.

Pour accompagner la stratégie globale de soutien à l’emploi des seniors, les entreprises seront désormais tenues de publier un indice sur leur niveau d’emploi des seniors, pour remettre la gestion des âges au centre du dialogue social. La non-publication de cet indice entraînera des sanctions financières. De plus, les transitions entre activité et retraite sont lissées. La retraite progressive sera étendue à tous les régimes de retraite, y compris les régimes de la fonction publique, pour permettre des aménagements de fin de carrière deux ans avant l’âge légal de la retraite. Les retraités qui reprennent le travail pourront désormais acquérir de nouveaux droits et ainsi augmenter leur pension.

Le projet de loi transmis ce jour à l’Assemblée nationale sera débattu au Parlement au cours du premier trimestre, en vue d’une adoption en mars 2023. L’entrée en vigueur de ses principales dispositions interviendra en septembre 2023, conformément à l’engagement du Président. de la République.

MESURES D’ORDRE INDIVIDUEL    

Le Conseil des ministres a adopté les mesures individuelles suivantes :

Sur proposition du Président du Conseil :

– Le général d’armée François LECOINTRE est nommé grand chancelier de la Légion d’honneur, à compter du 1er février 2023.

Sur proposition du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique :

– M. Thierry FRANCOU, ingénieur en chef de l’armement, est nommé président de la Société Nationale des Poudres et Explosifs (SNPE SAS).

Sur proposition du ministre de l’intérieur et de l’outre-mer :

Diverses mesures individuelles ont été prises à l’encontre des officiers généraux de la gendarmerie.

Sur proposition du ministre des Armées :

Diverses mesures individuelles ont été prises à l’encontre des officiers généraux de l’armée, de la marine nationale, des forces aériennes et spatiales et de la direction générale de l’armement.