Sans manquer de superlatifs, la presse anglo-saxonne l’a qualifié de « the ultimate style ». Mais qu’est-ce que c’est? explications et consignes.

Vous ne savez pas non plus quoi dire lorsqu’on vous interroge sur votre style? Qu’elle soit minimaliste, bohème, rock ou streetwear, aucune de ces grandes tribus vestimentaires ne vous conviendra à 100%. Ça tombe bien, ils sont tous dépassés car ils sont tous absorbés par le style « high-low ». Ce qui les concilie avec une cohérence surprenante. Ce supplément d’âme qui vous fait vous tourner vers « ces filles » de la rue qui allient à la fois décontraction et élégance, c’est lui.

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CIAO, LA PARISIENNE

Ces filles qui ne se demandent jamais si elles sont trop ou pas assez habillées, c’est toujours le style high-low. Pourtant, on est loin des réflexes patrimoniaux associés à la « French girl » et son légendaire « ni trop ni trop peu », ayant tendance à porter des pièces de même intensité (blazer, marine, trench, perfecto, pull en cachemire, jean) à associer brut, boots, chemise sobre, baskets blanches…) pour un look maîtrisé.

La méthode « high-low » est plus audacieuse, moins latine, et correspond au fameux et mystérieux « casual chic » dont elle descend directement. Beaucoup plus confiant et beaucoup plus compréhensible une fois que vous avez compris le tour.

Parce que toutes nos armoires sont composées de parties « hautes » et « basses ». Dans la première catégorie, des vêtements très féminins et délicats, de la confection, des matières précieuses. Dans le deuxième domaine, le sportswear, le denim, la grosse maille et les chaussures avec une légère part « roots ». Combinez les deux registres sur une même silhouette et voilà, votre dégaine haut-bas.

UN ART DU CONTRASTE

Avec une robe graphique, pas de sandales ni même de Birkenstock, mais avec une touche sportswear (baskets futuristes ou colorées, tongs, chaussettes de tennis qui sortent d’une paire de boots). Avec un sweat, des pièces smart voire working girl : jupe midi plissée, pantalon plissé, derbies. Sur une jupe crayon, un bomber, un sweat à capuche ou une chemise de bûcheron. Sous le manteau d’une femme, une veste en jean. Sous une parka kaki ou une chemise en jean : une jupe pailletée. Avec le trench : casquette ou sweat à capuche (pas les deux en même temps !). Avec une blouse délicate : pantalon militaire, short en jean ou salopette. Etc.

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Prêt à commencer? Tout d’abord, scannez votre garde-robe et identifiez précisément vos barres « basses » et « hautes », en commençant par les accessoires. Lunettes aviateur (« bas ») ou diva (« hautes »), sac à main élaboré (« haut ») ou banane (« bas ») etc. Continuez dans chaque catégorie vestimentaire (chaussures, hauts, bas, vestes, manteaux…) . Gageons que vous porterez un nouveau regard sur votre garde-robe et que vous déborderez d’inspiration.

POINTU MAIS FACILE À VIVRE 

Dosable à l’infini – en hiver, vous pouvez facilement combiner deux ingrédients « hauts » et deux « bas » sur la même silhouette, jouer avec les couches et les accessoires – le style haut-bas ne connaît ni frontières ni saisons. Puisqu’il puise dans toutes les matières de notre garde-robe, on peut le refuser toute l’année.

Ici aussi, il faut prendre des précautions pour ne pas tomber dans un dérapage complet : ne jamais mélanger des pièces de saisons opposées. Un flight jacket et pieds nus, c’est absurde (on en voit pourtant aux fashion week). On veillera donc à maintenir une cohérence climatique, car le credo du haut-bas est d’abord facile à vivre.

LES PIÈCES MAÎTRESSES

De bons investissements ? Ils sont précisément liés à votre définition personnelle du confort. Si vous préférez les chaussures « basses » (baskets, rangers, tongs, etc.), vous aurez plus de chances d’avoir des pièces « hautes » côté jupe, pantalon ou robe. Quiconque aime vivre en jean (« bas ») le contraste aussi systématiquement avec une pièce « haute » par dessus (chemise et/ou manteau).

Inspiration pour y aller ? Les consultantes britanniques Kate Fowley ou Yasmin Sewell sont des valeurs sûres, tout comme la designer et femme d’affaires new-yorkaise Jenna Lyons. Son travail de stylisme chez J.Crew était un concentré de « high-low » jusqu’en 2017. Le grand moment !