Classique parmi les classiques, le sac à main Chanel matelassé approche désormais les 9 000 € (mise à jour octobre 2022). Prix ​​d’une voiture, achat d’un mètre carré à Paris ou d’une montre de luxe, ce bijou de mode est définitivement un vrai luxe à acheter. Mais alors, qu’est-ce qui justifie ces prix insensés – quand il n’y a pas de diamant dans la broche, on a bien regardé – ? Les partisans de la marque présentent une foule d’arguments. Certains prétendent que la célèbre maison est obligée de fixer ses prix en fonction de la hausse des coûts des matériaux, de la main-d’œuvre, du transport ou encore de l’inflation générale de l’économie. En réalité, et même si ces raisons sont tout à fait recevables, elles convergent toutes vers une même idée : celle de créer de l’exclusivité. En proposant des sacs très chers, Chanel s’assure que moins de personnes pourront se les offrir et donc que chaque modèle restera rare et convoité. Mais avouons-le, Chanel y voit forcément aussi un intérêt financier. En 2021, la marque a révélé avoir atteint 14,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Et dans ce bilan, le prêt-à-porter et les accessoires (donc principalement les sacs à main) représenteraient près de 50 %. Ce n’est pas qu’une question d’exagération…

Pourquoi Chanel monte (encore et toujours) le prix de ses sacs ?

Mais le drame ne s’arrête pas là. Le problème est que l’escalade des prix ne semble pas s’arrêter de si tôt. Chaque nouvelle saison incite visiblement la marque à augmenter le prix de ses sacs iconiques. Et le coussin fait mal au portefeuille. A chaque fois entre 5 et 10%, les hausses sont perceptibles et on regrette presque de ne pas avoir acheté un sac Chanel classique en 2010 (à 2800 euros). Mais pourquoi augmenter si régulièrement le prix de ces modèles cultes ? Sans aucun doute, surtout pour suivre les traces d’autres rois du cuir ultra-populaires. Hermès est évidemment la première marque à concurrencer Chanel dans ce domaine. Mais contrairement au roi de l’équitation, Chanel ne limite pas le nombre d’achats en magasin. Alors, pour rester crédible, la maison de la rue Cambon doit s’aligner et proposer sa propre version du luxe… c’est-à-dire un prix plus élevé que les créations des autres maisons. En attendant la fin de cette guerre de la mode, on file chez Vestiaire Collective pour trouver un modèle vintage un peu moins cher (oui, car c’est quand même un investissement à envisager).

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