Entre janvier et juin 2022, « l’audience globale des sports illégaux a été divisée par deux » grâce à ces mesures de blocage, rapporte le régulateur de l’audiovisuel.

Un nouveau dispositif pour bloquer les sites qui diffusent illégalement des événements sportifs a eu des effets notables, réduisant leur audience de moitié, mais les internautes trouvent que les défilés nécessitent « une prudence accrue », a révélé une étude d’Arcom publiée mardi. De janvier – date d’entrée en vigueur de ce mécanisme – à septembre, 835 de ces sites ont été bloqués, a indiqué le régulateur de l’audiovisuel, ajoutant que le football était particulièrement piraté. De plus, entre janvier et juin 2022, « l’audience totale des sports illégaux a chuté de moitié (49%) » grâce à ces mesures de blocage, qui font partie des nouvelles prérogatives d’Arcom.

Ainsi, l’audience de ces sites illégaux représentait 1,7 million d’internautes en moyenne par mois au premier semestre 2022, alors qu’elle était deux fois plus importante (3,2 millions) un an plus tôt à la même période. « L’audience sportive illégale, notamment instable, doit encore être analysée avec prudence », prend-il toutefois soin de préciser Arcom, selon qui « reste très dépendante de l’actualité sportive ». L’année 2021 a donc été particulièrement chargée, notamment avec l’Euro de football.

«Vigilance accrue»

Pour cette étude, Arcom s’est appuyée sur les données de Médiamétrie, qui se réfèrent soit à l’audience du site, soit à des enquêtes auprès d’un échantillon de plus de 2 000 internautes. Ces données montrent que 40% des internautes qui utilisent ce type de site ont rencontré au moins un blocage. Face à ces mesures, 37% d’entre eux ont cessé d’utiliser cette offre illégale, et 15% ont eu recours à l’offre légale. En revanche, 46 % se sont tournés vers d’autres services illicites. Enfin, 12% ont utilisé un contournement technique pour éviter ces blocages (y compris en utilisant un VPN).

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« La protection des contenus sportifs nécessite donc une vigilance accrue », souligne Arcom. Elle recommande notamment la conclusion d’un accord visant à renforcer la coopération entre les fournisseurs d’accès à Internet et les détenteurs de droits sportifs et à améliorer les solutions technologiques de blocage.

Ces blocages sont autorisés par la loi dite anti-piratage ou anti-streaming, en vigueur depuis janvier. Les titulaires des droits du concours peuvent demander à un juge de demander le blocage du site. Toujours selon les ayants droit, Arcom peut demander aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer les services illégaux apparus après la décision de justice et qui diffusaient les mêmes compétitions sans autorisation.

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