L’homme de 31 ans avait enlevé l’étudiant vendredi à Tonneins. Il a avoué l’avoir violée et tuée.
Il a avoué cette même nuit avoir tué la petite Vanesa, avant d’admettre quelques heures plus tard qu’il l’avait violée. Un homme de 31 ans a été inculpé et placé en détention provisoire pour enlèvement et séquestration, viol et meurtre sur mineur, a annoncé dimanche soir le procureur d’Agen dans un communiqué.
Il était en garde à vue depuis vendredi et a été présenté au parquet pour l’ouverture d’une information judiciaire dans l’après-midi.
« Je sais pourquoi tu es là »: c’est par ces mots que l’accusé a accueilli les policiers qui l’ont interpellé tard vendredi soir à son domicile de Marmandais, a indiqué le procureur Olivier Naboulet ce samedi lors d’une conférence. Quatre heures plus tôt, à 18h45, la mère de la jeune fille avait alerté la gendarmerie de Tonneins, inquiète de ne pas avoir vu sa fille rentrer du collège depuis midi.
« Très vite », a déclaré l’homme aux gendarmes « après avoir tué » la jeune femme, indiquant où se trouvait le corps, dans une « maison abandonnée » située à quelques kilomètres au nord de Tonneins et à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest d’Agen. Selon des sources proches de l’enquête, la victime a été étranglée mais le procureur s’est refusé à évoquer un modus operandi avant de procéder à l’autopsie du corps : « jusqu’à ce que j’aie un médecin légiste, je ne peux pas dire si elle a été étranglée, tuée avec une arme à feu ou pas. « , a déclaré. Il n’a pas non plus été en mesure d’indiquer si l’adolescente avait subi une agression à caractère sexuel, dans l’attente de « nouvelles enquêtes pénales ». Selon plusieurs sources concordantes, le prévenu a néanmoins reconnu avoir agressé sexuellement la victime lors de ses auditions.
Le suspect est un intérimaire de nationalité française, alors mineur et condamné à 15 jours de prison, assortis d’une peine avec sursis avec libération conditionnelle, pour faits d’agressions sexuelles sur mineurs depuis 2006, alors qu’il avait 15 ans, a précisé Olivier Naboulet. Ce jeune homme de 30 ans n’était pas enrôlé dans le procès des auteurs de crimes sexuels car il était également mineur au moment des faits et n’avait pas fait l’objet d’une mesure de contrôle, judiciaire ou par un service d’insertion, à l’époque des faits qui lui sont reprochés. Selon Sud Ouest, il est intégré socialement, vit à Marmande avec sa compagne, maman d’un enfant de 5 ans et d’un bébé qu’ils viennent d’avoir ensemble.
Les vidéos de la ville exploitées
Si les gendarmes lui ont rapidement répondu, c’est en grande partie grâce à l’utilisation des images des caméras de « vidéoprotection » de la commune de Tonneins, ont expliqué le magistrat et le colonel Emmanuel Houzé, commandant le groupement de gendarmerie du Lot-et-Garonne, qui s’est exprimé. à ses côtés à la presse.
Ces images « ne permettent pas de voir avec précision la perpétration des faits de l’enlèvement, mais elles permettent de voir la jeune femme passer en divers endroits et aussi de voir plusieurs véhicules dont l’un est intéressant de par la concordance de ses passages. « , a souligné le responsable. Colonel Houzé. A l’aide de la plaque d’immatriculation de la voiture, les enquêteurs sont ensuite retournés auprès de son propriétaire, l’homme placé en garde à vue, et ont conduit jusqu’à son domicile. Le véhicule a été saisi.
Selon le chef des gendarmes du département, « la famille de Vanessa a passé la majeure partie de la nuit à la brigade de Tonneins » où le décès de la jeune femme a été annoncé. Scolarisé en 4ème, l’élève était l’aîné de trois frères et sœurs. Elle vivait à Tonneins avec son frère, sa sœur, sa mère d’origine espagnole et son compagnon.
Lire aussi : Toulouse : une femme de 96 ans violée à son domicile, un homme interpellé
L’enquête, menée sous la direction du parquet par la brigade d’enquête de Marmande avec le détachement d’Agen de la section d’enquête de Bordeaux, portera notamment sur le parcours du prévenu entre l’enlèvement de la victime et son retour au domicile, ainsi que sur le lieu exact de la mort.
Une cellule de soutien psychologique sera mise en place lundi au collège Germillac de Tonneins, a indiqué le rectorat de Bordeaux dans un communiqué. La doyenne Anne Bisagni-Faure a prévu de s’y rendre « pour montrer son soutien aux élèves et aux personnels ».