Le travail de mémoire est bon. Elle peut aussi être stimulée en misant sur une alimentation qui va augmenter la production des neurotransmetteurs nécessaires à son bon fonctionnement.

Publié le 16 novembre 2022. à 13h13, mis à jour le 16/11/2022. à 12:07

Qui, étudiant, n’a jamais désespéré de la quantité de cours à mémoriser ? Et qui, quelques années plus tard, n’a jamais eu l’impression que sa mémoire n’était plus ce qu’elle était ? S’il y a beaucoup d’entraînement à réaliser, il est aussi possible d’améliorer sa mémoire en misant sur le contenu de son assiette.

Sophie Schaeffer, micronutritionniste, nous rappelle le fonctionnement de notre mémoire et l’importance des neurotransmetteurs dans ce processus en trois étapes.

« La première étape est l’encodage, qui permet de fixer et de photographier l’information. Il utilise la noradrénaline et la dopamine. Vient ensuite le stockage, pour lequel l’acétylcholine entre en jeu. Enfin, la restitution, qui fait à nouveau appel à la dopamine. Sans ces neurotransmetteurs, pas de bonne mémoire ! »

Voici ses astuces pour booster sa mémoire en misant (i) sur le contenu de son assiette.

1- Protéines et vitamines du groupe B

« La première chose, précise Sophie Schaeffer, c’est la consommation de protéines qui vont permettre la production de ces neurotransmetteurs. Plus concrètement, on veillera à un apport suffisant en vitamines du groupe B, notamment B1, B6, B9 et B12, nécessaires à la bon fonctionnement des cellules nerveuses, permettent au cerveau de convertir le glucose en énergie. » On les trouve dans la viande, en particulier la volaille, les abats, mais aussi dans les légumes à feuilles et les produits céréaliers crus. « Il faut noter, insiste le micronutritionniste, qu’on ne les trouve souvent pas dans les produits transformés ! »

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2- Les antioxydants

« Véritables boucliers de l’organisme, les antioxydants protègent les cellules du système nerveux central en limitant le stress oxydatif. Un bon apport passe par la consommation de fruits et légumes riches en vitamines C, A, zinc, sélénium, polyphénols et flavonoïdes. Dans l’assiette, on pense donc au brocoli, au chou, aux épinards, au raisin, surtout aux fruits secs ou oléagineux, au curcuma et aux épices en général.

3- Le magnésium

« Cofacteur essentiel d’un grand nombre de réactions enzymatiques, il intervient également dans le fonctionnement de la mémoire car il stabilise les connexions neuronales et optimise la neurotransmission. »

Au menu : cacao, oléagineux, noix et grains entiers.

4 – Les oméga 3

« Ils assurent la fluidité des membranes cellulaires, stimulant ainsi les échanges dans le cerveau », résume Sophie Schaeffer. On les retrouve dans les huiles (colza, noix, lin ou cameline) et les petits poissons gras.

5 – Les phospholipides

Moins connus que le magnésium ou les oméga 3, les phospholipides sont indispensables à la bonne synthèse de l’acétylcholine, un neurotransmetteur nécessaire au stockage des informations en mémoire. Ils sont présents principalement dans les œufs, dans la lécithine de soja ou dans les compléments alimentaires (lécithine de soja et phosphatidylcholine).

6 – Quelques plantes utiles

Sophie Schaeffer recommande le ginkgo biloba pour ses effets neuroprotecteurs. « Améliore la vascularisation cérébrale et la fonction cérébrale. »

La rhodiola booste les fonctions cognitives, « surtout en cas de stress ».

Enfin, la bacopa, une plante couramment utilisée dans la médecine traditionnelle ayurvédique, est connue pour augmenter les performances intellectuelles.