« On me pose souvent la question : à quoi sert le CNOSF ? », a interrogé Brigitte Henriques à voix haute lors des vœux conjoints des comités olympique et paralympique avec le ministère des Sports et Paris 2024, jeudi soir. Vendredi matin, le président du CNOSF a réaffirmé le rôle de l’institution « au service des fédérations, des sportifs, au plus près du terrain ». Avec Paris 2024 en tête. « Notre responsabilité est d’offrir aux athlètes les meilleures conditions », a insisté Brigitte Henriques.

André-Pierre Goubert, directeur du pôle olympique, a rappelé que le CNOSF avait pu choisir dès 2019 les emplacements du village olympique et paralympique pour 200 à 250 athlètes de la délégation française, répartis sur trois bâtiments. Ils bénéficieront d’une salle de fitness, d’une aire de repos, d’un snack ou encore d’une terrasse où ils pourront suivre les événements sur écran.

Pas de climatisation prévue dans le village

Concernant la climatisation, qui n’est pas prévue dans le village, le dirigeant a expliqué que « le problème a été pris en compte » et que les chambres des Français n’étaient pas exposées au « rayonnement direct » du soleil. Brigitte Henriques a rappelé que « tout est prévu » et que le CNOSF « ne laissera pas les sportifs dans des conditions » de forte chaleur voire de canicule.

Pour les athlètes, leurs familles et leurs encadrants, le comité a réservé 12 000 billets pour le premier tour, c’est-à-dire les phases préliminaires, afin qu’ils se sentent soutenus. Sur chaque site de compétition, un espace sera également réservé aux supporters de l’équipe de France, sélectionnés au sein du club de fidélité Paris 2024. Un « carré magique » destiné à encourager « chaque athlète sur chaque site », a précisé Brigitte Henriques qui s’est inspirée du club des supporters mis en place par la Fédération française de football.

« Le CNOSF est une tête de réseau qui n’a aucun pouvoir disciplinaire et judiciaire »

Le Club France sera « the place to be » pendant toute la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques. Installé à La Villette, il permettra aux spectateurs de suivre les compétitions mais aussi de voir les athlètes qui viendront fêter leurs médailles. Une partie du lieu pourrait être payante même si le modèle économique n’est pas totalement défini. L’accueil et les partenaires devraient permettre de boucler le coût global du projet, estimé à 11 M€.

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Quant au chef de mission de la délégation tricolore, il devrait être nommé mi-mars, à l’occasion de J-500. La fiche de poste a été présentée jeudi au conseil d’administration du CNOSF. « C’est le superviseur de la délégation, quelqu’un en qui vous avez confiance, qui a l’expérience des Jeux et qui sera le relais et le porte-parole des athlètes. J’ai un penchant pour l’athlète », a expliqué Brigitte Henriques.

Interrogé sur les affaires qui secouent le monde du sport, le président a souligné que « le CNOSF est une tête de réseau qui n’a aucun pouvoir disciplinaire ou judiciaire. Nous avons travaillé sur la charte d’éthique et le comité d’éthique a fait des propositions aux fédérations, mais il n’a pas de pouvoir disciplinaire. « La justice fait son travail », a poursuivi l’ancien footballeur international et ajouté qu’en termes de sanctions « seul l’Etat peut retirer la délégation aux fédérations ».

600 athlètes et 200 quotas sécurisés

Le nombre d’athlètes devant composer la délégation est de 550 engagés et 46 remplaçants (escrime, tennis de table, etc.). A Londres, la délégation britannique en comptait 535 et à Tokyo 591. André-Pierre Goubert a précisé que dans 15 disciplines, principalement des sports collectifs, les quotas français étaient assurés, ce qui représente deux cents athlètes masculins et féminins. Dans 29 sports, dont l’aviron, la France bénéficie de quotas partiels. Et dans quatre disciplines, il faudra chercher des quotas : l’athlétisme, la lutte, le cyclisme sur piste et les courses de natation.

publié le 27 janvier 2023 à 19h08