« Nous avons même manqué de badges à l’entrée ! Ce week-end, l’équipe organisatrice du salon parisien Who’s Next a dû faire face à des problèmes auxquels elle n’avait pas été confrontée depuis des années.

L’événement mode de la Porte de Versailles, qui réunit cinq salons de lingerie prêt-à-porter avec plus de 1 200 marques, a attiré un grand nombre de chalands sur trois jours d’opération, du samedi au lundi. Sur le Salon international de la lingerie : « Nous avons beaucoup de rendez-vous et le stand est plein au début », a remarqué Renaud Cambuzat chez Chantelle samedi. Les visiteurs internationaux reviennent, principalement d’Europe, mais aussi du Moyen-Orient et d’Asie. » Une tendance dynamique également visible du côté des marques, mais aussi chez Interfilière : les défilés de mode et les conférences au fond du hall drainent le flux de visiteurs. .

Au salon Who’s Next, les exposants de cette saison ont particulièrement apprécié la scénographie qui accueillait les visiteurs avec un hall d’accueil coloré et une voie centrale dégagée délimitant les différents espaces du salon. Depuis samedi, les exposants enregistrent une belle affluence. « Nous avons eu une bonne participation le premier jour », a expliqué Aurélia Fusciardi, directrice de marque chez la marque de vêtements pour femmes Artlove. C’est positif et nous avons vu beaucoup d’invités espagnols, italiens et suisses. « C’est un bon début, confirme Nathalie Wu, co-fondatrice de la marque de maroquinerie Nat&Nin. Voyez ce qu’une journée de moins de fréquentation peut faire. »

La peur était partagée par de nombreuses marques, et le passage de quatre à trois jours a remis en question la capacité de l’événement à traverser cette période. « C’était la question la plus importante pour nous », a expliqué lundi soir Camille Georgel, directeur marketing de Karma Koma. « Finalement, nous avons eu une meilleure session pendant trois jours que nous n’avions eu pendant quatre jours auparavant. en Europe ». Au bout de trois jours, samedi semble avoir une bonne dynamique, dimanche a attiré les commerçants français, et aussi lundi, qui a également vu un déplacement des acheteurs des grands comptes.

Sylvie Sonsino, la fondatrice de Bella Jones, a renoncé à espérer que cette édition marquera un « vrai retour de la foire » après les « rebondissements d’antan », les contrecoups du Covid-19, mais aussi les manifestations des Gilets jaunes et contre le réforme des retraites en 2019. Quant à l’organisation du salon, les premiers éléments laissent présager une fréquentation plus importante que lors de l’édition de janvier 2020 et un retour en masse des visiteurs internationaux avec de nombreux Italiens et Espagnols, mais aussi le retour des acheteurs du Japon.

Et la frénésie ne s’est pas limitée à la porte de Versailles. Tous les salons de ces derniers jours ont connu une bonne fréquentation, mais aussi une activité qui a fait sourire de nombreuses marques et organisateurs.

« Avec des perspectives économiques peu prometteuses et une grève nationale le jour de l’ouverture, nous avons peut-être connu des tensions sur le salon, mais pas du tout. L’inverse s’est produit même avec des exposants très optimistes dès le départ », explique Guillaume Prot, directeur du salon international des professionnels de la décoration, du design et de l’art de vivre Maison & L’installation, qui s’achèvera lundi 23 janvier prochain, au Parc des Expositions de Villepinte.

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Selon les premières estimations des organisateurs, en cinq jours, 65 000 visiteurs, contre 59 000 en septembre dernier, ont rencontré 2 400 marques exposantes.

La plupart des exposants réunis lundi, dernier jour du salon, confirment cette dynamique positive, soulignant la présence importante de visiteurs internationaux qui, selon les organisateurs, représentaient 47% des visiteurs (40% en septembre), notamment des Italiens et Les Américains. . « Le jeudi, quand il y a eu la grève, il y avait beaucoup de monde, principalement de l’étranger. Les Français sont venus en grand nombre vendredi », raconte Isabelle Spiri, directrice de la marque française de sacs Hindbag.

La grève contre la réforme des retraites a été suivie massivement en France et notamment à Paris. Cependant, le quartier du Marais, par lequel s’est déroulé l’événement, a accueilli de nombreux showrooms d’entreprises et agents commerciaux, ainsi que les salons Tranoï et Welcome Edition. La messagerie sociale ne semble pas freiner l’appétit des acheteurs.

« Les jeudis étaient toujours complets », explique Paul Batista sur Welcome Edition, un spectacle qui s’est installé rue de Lappe, dans le quartier Bastille. Des acheteurs sont arrivés qui avaient des rendez-vous avec des marques et finalement nous avons eu du trafic et du trafic jusqu’à dimanche après-midi, le dernier jour.

La sélection de plus de cinquante marques européennes, japonaises et américaines a attiré les acheteurs des boutiques indépendantes haut de gamme et des grands magasins internationaux. « Les visiteurs étaient composés de bons détaillants avec de nombreux visiteurs internationaux d’Amérique, de Scandinavie et d’Asie », explique Gianni Ordeda, directeur de marque de la marque de baskets finlandaise Kahru.

« Nous avons eu un beau retour des exposants et des visiteurs japonais. Les Américains sont revenus la saison dernière. Les Chinois », sourit Boris Provost, président de Tranoï, tenu pour la première fois au garage Amelot entre Bastille et République.

« Nous avons eu une fluidité sur les quatre jours du salon, et la complémentarité avec les défilés, qui se déroulent également dans le garage, était vraiment intéressante en termes de dynamique. Nous avons attiré deux fois plus d’enseignes internationales que lors de la dernière session », analyse le dirigeant.

Cette saison, Paris a définitivement été une destination phare pour les acheteurs internationaux. Sud-Coréens et Japonais, mais aussi Américains, ont afflué pour voir ce que les marques Homme/Femme exposaient au Pavillon Vendôme, à deux pas de la place du même nom.

Parallèlement aux défilés de mode, nombre de ces acheteurs ont déambulé dans les rues de la capitale pour découvrir les collections automne-hiver 2023/24 aux positionnements très larges. Une variété qui a permis à tous les salons d’attirer des professionnels avides de découvertes. Le plus souvent, cependant, les commandes ne sont pas encore signées. Reste donc à confirmer cette belle semaine dans les contrats qui devraient se concrétiser dans les prochaines semaines.

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