Créateurs reconnus, « fashion week », entreprises dynamiques… Les encouragements de l’Etat à l’industrie textile semblent avoir porté leurs fruits.

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Perchée sur une colline dans un quartier chic de Kigali, la boutique de luxe Moshions est une étape incontournable pour les célébrités en visite au Rwanda. L’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, l’acteur américain Winston Duke ou la muse de Pedro Almodovar, Rossy de Palma, ont créé des pièces qu’ils ont téléchargées sur Instagram et sont ressorties avec un vêtement signé par Moses Twahirwa, la jeune star de la haute couture au Rwanda et le leader de la première génération de stylistes du pays.

Fondée en 2015 et initialement connue pour ses interprétations de motifs géométriques traditionnels connus sous le nom d’« imigongo », la marque Moshions a rapidement gagné en popularité parmi l’élite rwandaise. Et pour cause : Moses Twahirwa compte le président Paul Kagame parmi ses clients. Mais c’est avec le lancement, en novembre 2021, de la collection « Imandwa » (terme kinyarwanda désignant les dieux antiques) que le créateur s’impose sur la scène internationale.

La ligne, qui combine des draperies typiques des vêtements traditionnels d’Afrique de l’Est avec des cols de chemise, des pantalons évasés à taille haute et du tie-dye, a été dévoilée lors d’un défilé à Florence en juin. « Je me suis inspirée des vêtements et du mode de vie de nos ancêtres, en utilisant des techniques locales comme la broderie et le perlage, tout en travaillant sur des coupes modernes », raconte la créatrice de 31 ans.

La collection « Imandwa » est non sexiste et son design principal est le visage d’un homme qui pleure

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Le styliste n’hésite pas à remettre en question les normes sociales transmises par la tradition dont il s’inspire, et notamment la définition de la masculinité. La collection « Imandwa » est unisexe, et son motif principal est le visage d’un homme en pleurs portant un amasunza, une coiffure populaire avant la colonisation. « Je voulais briser toutes les barrières à l’expression de soi. Montrez que les hommes ont le droit d’exprimer leurs émotions comme ils l’entendent, et même de vivre avec un autre homme.

Aujourd’hui, Moses Twahirwa emploie quatorze tailleurs dans un petit atelier au-dessus de la boutique. Ils produisent 150 pièces par mois, vendues au Rwanda et à l’étranger environ 200 euros pour le prêt-à-porter et 1 000 euros pour la haute couture.

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