Soupçonné d’appartenir au groupe cybercriminel « ShinyHunters », et poursuivi par la justice américaine, le hacker de Tarbes n’a pas été extradé vers les Etats-Unis contrairement aux rumeurs.

« Mon client n’a pas été extradé vers les États-Unis. » les conseils de Gabriel Bildstein (alias « Kuroi » ou « Gnostic Players »), un jeune homme de Tarb autiste de type Asperger soupçonné d’appartenir au groupe cybercriminel « The ShinyHunters », mis en examen par la justice américaine pour vol et revente de milliers de données personnelles au détriment de grandes entreprises comme Microsoft, assure que son client est toujours en France.

Cependant, la fausse information a circulé en début de semaine dans plusieurs médias nationaux suite à une mauvaise interprétation du communiqué de presse du bureau du procureur américain, district ouest de Washington, publié le 26 janvier.

De lourdes charges

Si la justice américaine veut vraiment condamner le hacker de Tarbes pour, entre autres : complot, piratage, escroquerie, usurpation d’identité aggravée… il n’y a aucune chance que la France livre Gabriel Bildstein aux Etats-Unis, puisqu’ils ne le feront pas. . n’extrade pas ses ressortissants. En revanche, les charges retenues contre lui sont extrêmement lourdes.

« Les conspirateurs auraient piraté des ordinateurs d’entreprise protégés pour voler des données personnelles. Le groupe «  ShinyHunters  » a annoncé la vente de données volées sensibles, menaçant parfois de révéler ou de vendre des fichiers volés sensibles si la victime ne payait pas de rançon. Comme dans Depuis début 2020, ShinyHunters Group a commercialisé et promu des données volées à plus de 60 entreprises dans l’État de Washington et dans le monde », a déclaré le procureur américain.

Une perte qui se compte en millions de dollars. « Certaines des victimes du piratage » ShinyHunters « se trouvaient dans le district ouest de Washington, mais d’autres se trouvaient dans le monde entier. Les victimes allaient d’entreprises technologiques à une société internationale d’échange de vêtements et une autre pour la nutrition et la forme physique. Des millions de dossiers de clients ont été inclus dans les données volées », précise le magistrat américain.

À Lire  Taille du marché des applications de fitness, projections, principaux moteurs, tendances et analyse d'ici 2029 - Maghrebcity

116 ans de prison encourus

Après plus de deux ans d’enquête confiée à la FBI Seattle Cyber ​​Task Force, l’inculpation vise deux autres Français dans cette affaire : Abdel-Hakim El Ahmadi, un jeune Lyonnais caché sous les pseudonymes « Zac » ou « Jordan Keso » », et le Vosgien Sébastien Raoult, tristement célèbre depuis son arrestation par Interpol au Maroc en juin 2022, où il était incarcéré jusque-là. Extradé vers les Etats-Unis en fin de semaine dernière, puis présenté deux jours plus tard devant la juge Michelle L Peterson, a reconnu ce dernier, qui encourt jusqu’à 116 ans de prison, « non coupable » des 9 chefs d’accusation retenus contre lui.. Placé en garde à vue à l’issue de cette première audition, Sébastien Raoult sera donc le seul des trois Français mis en examen cette affaire comparaîtra devant le tribunal américain le 3 avril.

Si Gabriel Bildstein de Tarbai a tout intérêt à ne pas mettre les pieds hors des frontières françaises, il a toujours refusé toute adhésion aux ShinyHunters. Il a été interrogé en mai 2022 par des agents du FBI dans les locaux du commissariat de Tarbes, et a depuis été dépouillé de son matériel informatique, saisi lors de perquisitions menées à son domicile. Impliqué dans le cybercasage de 8 millions d’euros de la plateforme de crypto-monnaie GateHub en 2019, puis dans le piratage du clip « Despacito » sur You Tube un an plus tôt, Gabriel Bildstein a été jugé inéligible aux sanctions pénales en raison du syndrome dont il souffre.