Jean-Louis Masson, président du Conseil départemental du Var, a reçu jeudi 19 janvier une Victoire d’or dans la catégorie « Aménagement à dominante naturelle » pour la section Espace nature du Plan dans le cadre des Victoires du paysage.

Les Victoires du paysage est un concours national qui récompense les maîtres d’ouvrage publics, les entrepreneurs et les entreprises pour leurs aménagements paysagers. Ce concours est à l’initiative de Val’Hor, l’interprofession de l’horticulture, de la floriculture et du paysage. Organisé depuis 2008, ce concours national s’inscrit dans une démarche globale pour une ville verte. Les Victoires du paysage mettent en avant une vision contemporaine de l’espace, une véritable ville naturelle, durable, harmonieuse et résiliente pour développer le végétal et améliorer le cadre de vie qu’il offre sur le territoire.

En 2022, le Département du Var a postulé pour l’aménagement de l’espace naturel départemental du Plan dans la catégorie « Aménagement essentiellement naturel », il a fait face à 63 autres aménagements. Le jury des Victoires du paysage a visité ces aménagements de juin à septembre, dont le 8 juillet pour l’espace naturel départemental du Plan.

Jean-Louis Masson : « Ce prix récompense donc les efforts du Département du Var, de ses agents, de ses partenaires, des concepteurs et des entreprises qui ont agi et agissent sans relâche au profit du site, de ses richesses et de ses visiteurs. .

Pendant près de cinq ans, pas moins d’une vingtaine d’entreprises ont travaillé ensemble pour développer ce site, parfois dans des conditions difficiles, avec de fortes contraintes environnementales. Une belle aventure qui a demandé beaucoup de volonté et de courage. C’est au début des années 2000 que le département du Var entreprend de lancer ce projet ambitieux.

Après une large concertation avec les acteurs locaux (élus et services municipaux des communes de La Garde et du Pradet, Etat, scientifiques, associations…), un concours européen de maîtrise d’ouvrage a été lancé : pas moins de 37 candidatures majoritairement françaises, mais aussi d’autres pays européens sont arrivés. »

Les travaux qui ont débuté en juin 2015 comprenaient :

– recréer une zone humide « naturelle » afin d’assurer une variété de milieux et d’habitats, des plus secs aux plus humides tout au long de l’année,

– redonner aux cours d’eau (Planquette, Eygoutier) un aspect plus naturel et fonctionnel. Les berges ont été partiellement « aménagées » permettant au public d’avoir à nouveau accès à l’eau. Leur design a également été partiellement modifié en créant des gestes,

– conserver en l’état de vastes étendues de prairies ou de forêts. Vierges de tout aménagement, ces zones sont un refuge pour la faune et la flore : le pâturage permet de maintenir des espaces ouverts propices à une grande biodiversité, la présence de ruches favorise la pollinisation des plantes,

– réduire les points noirs du paysage : les abris agricoles qui sont des ruines ont été partiellement démolis et/ou revalorisés en lieu d’exposition ou de repos. Deux d’entre eux ont été consolidés, préservés et sont un refuge pour les chauves-souris qui fréquentent la zone.

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Unique dans le sud de la France, de par sa taille, 135 hectares et son tracé, il vous invite à découvrir l’une des dernières plaines côtières inondées de la Méditerranée, caractérisée par

biodiversité exceptionnelle. Il offre au public un lieu de détente, de loisirs et d’apprentissage dans le respect du site, classé zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique.

La plaine de Plan est une vaste Zone d’Expansion Inondable (ZEC) et joue le rôle de bassin de rétention « naturel » protégeant les agglomérations de La Garde, du Pradet et de Toulon des inondations.

Boisé au sud, il est composé, dans sa partie nord, de prairies sèches et humides, selon les saisons. Cette variété de milieux et ce caractère humide font du Schéma un site incontestablement remarquable qui abrite plus de 15 espèces de plantes protégées dont Bellevalia trifoliata, une jacinthe à trois feuilles que l’on ne trouve nulle part ailleurs en France. Côté faune, de nombreuses espèces rares comme les papillons, les chauves-souris, les batraciens et plus de 230 espèces d’oiseaux vivent dans ces milieux, ce qui en fait un haut lieu d’observation des oiseaux.

A l’est, un verger est dédié aux arbres fruitiers du sud de la France : noyers, noisetiers, amandiers, abricotiers, grenadiers, figuiers, oliviers, jujubiers… Petits buissons d’environ une centaine mètres carrés plantés pour redonner au site son identité de zone agricole d’autrefois.

A l’ouest, près de l’entrée principale, une aire de jeux est réservée aux enfants. Les outils représentent des animaux susceptibles de vivre dans une zone humide, dans un milieu naturel méditerranéen : glissement de chenille, structure d’araignée, etc.

Des modules de fitness en plein air sont disponibles pour les plus sportifs : vélo elliptique, barre de traction, marcheur double, machine à squatter, banc d’étirement, etc.

L’espace naturel départemental du Plan est aussi un espace de promenade, de respiration, de détente, de découverte de la nature, plébiscité par de nombreux Varois. Son paysage individuel, ouvert sur les massifs environnants et situé au carrefour de la Provence calcaire avec ses massifs de roches blanches où pousse le maquis et la Provence cristalline et ses pierres brunes où s’épanouit le maquis, en font un poumon entièrement vert et exceptionnel.

Aujourd’hui, ce sont 16 kilomètres d’itinéraires pédestres et cyclables, tantôt terrestres, tantôt sur pilotis au-dessus de l’eau, qui permettent aux promeneurs de découvrir sous tous ses aspects le domaine naturel départemental du Plan, son ambiance, ses belvédères, ses jardins, sa maison… Ces itinéraires sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Il y a 2,5 km de sentiers spécialement aménagés pour la pratique équestre.