Le vélo électrique intelligent Iweech trace la route. Lauréate du plan France 2030 dans la catégorie « première usine », la jeune entreprise va investir 5,8 millions d’euros dans la délocalisation de sa production, qui s’effectue pour l’instant à Taïwan et en Bulgarie. Ses nouvelles lignes de fabrication, qui seront basées dans le Sud, avec une préférence pour Marseille (où se situe le siège de la start-up), devraient produire 15 000 unités en 2027, avec pour objectif de générer un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’euros. « Avec cette usine, nous allons pouvoir personnaliser nos séries avec des designs et des options spécifiques », explique Christophe Sauvan, qui a créé Iweech en 2017.
Selon les projections du cabinet de conseil et d’analyse économique Mordor Intelligence, le marché est porteur. Sous la pression écologique et réglementaire dans les villes, 7 millions de personnes devraient se convertir au vélo chaque année en Europe à partir de 2025, dont 1 million en France. Pas moins de 300 marques, majoritairement de simples assembleurs, ont été créées pour répondre à cette forte demande.
Réglages automatiques
Avec son innovation brevetée, qui a nécessité deux ans d’ingénierie et 1,5 million d’euros de fonds propres, de subventions et de love money, l’entreprise marseillaise espère se démarquer. Contrairement aux vélos concurrents sur lesquels le changement de vitesse pour s’adapter à la pente est manuel, la machine Iweech ajuste automatiquement le niveau d’assistance moteur, toutes les 100 millisecondes, pour maintenir l’utilisateur dans sa zone. confort, quelles que soient la topographie et les conditions extérieures.
« Avec cette usine, nous pourrons personnaliser nos séries avec des designs et des options particulières », explique Christophe Sauvan, le président et fondateur d’Iweech.
Pas d’écran ni de bouton de commande. « On révolutionne la pratique du vélo avec une machine qui ne demande rien d’autre à faire qu’à tourner les pédales », veut croire le président. En montée, il peut atteindre 30 km/h et dépasser les 50 km/h en descente, rivalisant avec les scooters.
Lever plus de 5 millions en 2023
Complètement invisible, son intelligence artificielle (IA) peut également calculer le niveau d’assistance nécessaire pour effectuer un aller-retour avec le niveau d’énergie disponible. En mode fitness, l’IA ajuste automatiquement la puissance des pédales en fonction des objectifs de dépense calorique, et elle pourra bientôt fournir au pilote ses constantes physiologiques. « Grâce à ces contrôles, notre vélo économise jusqu’à 30% de sa consommation », précise-t-il.
Malgré un coût de 3 450 euros pour l’entrée de gamme, ces vélos se sont vendus à 800 exemplaires depuis le début de la commercialisation, il y a vingt-six mois, et l’entreprise a déjà engrangé plus d’1 million d’euros. Des ventes. Pour l’instant, l’export ne représente que 15% de son chiffre d’affaires mais, avec sa nouvelle usine et la multiplication des points de vente, notamment en Allemagne et en Hollande, la start-up espère doubler sa distribution à l’étranger. ‘étranger.
Iweech sera disponible cette année en modèle féminin et s’adressera à une clientèle moins aisée avec un street-bike plus sobre vendu autour de 2 500 euros. Pour financer ces projets, la société procédera en 2023 à un nouveau tour de table de plus de 5 millions d’euros, soit le double des montants levés depuis sa création.
Aide : Première usine (start-ups industrielles et deeptech)
: PME et ETI ayant des projets d’implantation de sites pilotes et/ou de production industrielle, destinés à commercialiser des produits innovants et à mutualiser des capacités pré-industrielles au profit de start-up. Les projets candidats doivent présenter une base de dépenses totale supérieure à 5 millions d’euros.
: subventions et avances récupérables, réparties selon un ratio de 60% de subventions et 40% d’avances récupérables.