Pour la deuxième fois en un mois, les médecins libéraux appellent à la grève du 26 décembre au 2 janvier, afin d’améliorer les conditions de travail
Les conseils de l’ARS Hauts-de-France
. En Picardie, il est difficile d’estimer avec précision le nombre de médecins mobilisés, mais voici quelques conseils délivrés par l’ARS des Hauts-de-France en cas de besoin.
Si vous aviez un rendez-vous à l’avance, votre médecin devait vous informer qu’il était en grève et vous donner une autre date. En cas d’imprévu pendant les heures de bureau, l’Agence régionale de santé des Hauts-de-France vous conseille d’appeler votre médecin généraliste et de vérifier si le répondeur ne détourne pas les patients. Sinon, l’ARS fait référence aux plateformes de prise de rendez-vous en ligne, aux maisons médicales de garde ou encore aux centres de soins non programmés.
Si vous ne trouvez pas de solution, et que vous ne pouvez pas attendre, vous devez appeler le 15, le SEUL numéro qui fonctionne les jours fériés et les week-ends. À l’autre bout du fil, l’équipe réglementaire est chargée de trouver la réponse la mieux adaptée à votre condition médicale. L’ARS assure qu’en prévision de la grève de cette semaine, les régulateurs sont intensifiés pour prendre en charge l’activité excédentaire.
Des urgences picardes débordées
Dans tous les cas, il faut avant tout éviter de se rendre directement aux urgences, déjà débordées par la grippe, le Covid et la bronchiolite.
L’annonce d’une grève des médecins généralistes inquiète les services d’urgence de la Somme, comme à Abbeville, qui fait face depuis le 19 décembre à des visites plus fréquentes en raison de la triple épidémie. Face à la demande, le chef de service Michel Kfoury a testé ce lundi 26 décembre un dispositif inédit : il vient d’assurer une consultation de médecine générale à l’entrée des urgences !
Pour le médecin, c’est une façon de répondre à la crise à court terme : « Je pense qu’on peut tenir comme ça un, deux, trois jours. Mais si ça continue, je demanderai au directeur de l’hôpital de commencer une plan blanc pour faire revenir le staff car on ne peut pas suivre à ce rythme. J’ai peur du découragement et du surmenage du staff médical : j’ai l’impression qu’il y a une panne si on ne fait rien. »