Rien ne va plus à l’hôpital, et quand ça touche les enfants, c’est encore plus intolérable. Dans une lettre ouverte envoyée récemment au président de la République, 4 000 soignants ont dénoncé la saturation des hospitalisations d’urgence pour les enfants, notamment en raison de l’épidémie de bronchiolites précoces et intenses. La situation est si grave que de jeunes enfants sont désormais transférés dans des zones éloignées de leur domicile pour trouver des équipes médicales disponibles. Les parents ont de nombreuses raisons de s’inquiéter, surtout lorsque de jeunes enfants présentent des symptômes d’infection.
Quand s’inquiéter?
Quand la fièvre chez un tout-petit devrait-elle être une source de préoccupation ? Un nez qui coule ou un nez bouché justifie-t-il une consultation ou un appel aux urgences ? Quels signes faut-il observer pour identifier une situation qui s’aggrave et qui faut-il contacter ? Ai-je tort de m’inquiéter ? Des questions qui se répètent dans la tête des adultes responsables d’un tout-petit. Par nature, les parents étaient plus ou moins inquiets, les grands-parents appelaient à l’aide, pas forcément plus clairement…
Dans un communiqué publié le 23 octobre 2022, les pédiatres de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) affirment leur solidarité avec les confrères hospitaliers et les familles et incitent les parents à mieux s’informer pour s’orienter mutuellement. Sur leur site, ils ont rassemblé des conseils simples et clairs pour identifier les situations justifiant un passage aux urgences ou une consultation en ville, et proposent des infographies et des dépliants sur le suivi de la bronchiolite et de la fièvre. Le but : apaiser et mêler consultations de ville et urgences hospitalières pour les réserver aux petits patients qui en ont vraiment besoin.
Si votre bébé a moins de trois mois, est un ancien prématuré ou souffre d’une maladie chronique, voici les signes qui doivent vous inciter à consulter l’AFPA :
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Mieux les protéger
Cette année, l’épidémie de bronchiolite est plus précoce, plus brutale et plus intense que d’habitude, alors que l’épidémie de grippe a déjà commencé et que le Covid-19 est toujours à un niveau élevé. Autant de raisons qui doivent nous inciter à redoubler de vigilance pour aider les enfants et notamment les plus faibles (prématurés, nouveau-nés, enfants atteints de pathologies chroniques) à échapper aux virus.
Evitez au maximum les endroits bondés, obligez les visiteurs à se laver soigneusement les mains et à porter un masque autour des jeunes enfants, refusez strictement les visiteurs enrhumés ou malades, investissez dans un purificateur d’air si nécessaire et, dans tous les cas, aérez régulièrement et soigneusement le logement chambres… autant de réflexes qu’il faut soigneusement déployer, insistent les pédiatres.