Près d’un quart des émissions de CO2 des Françaises entre 15 et 17 ans sont causées par la célèbre marque chinoise Shein, selon une étude de Pixpay, qui propose des cartes bancaires aux jeunes.
L’entreprise de mode Shein, l’une des marques populaires de la jeune génération, est à l’origine de 22 % des émissions de carbone des jeunes filles françaises, selon une étude du Teenage Lab de Pixpay, une carte de paiement de la jeunesse, publiée le 19 mai. Chez les garçons et les filles, le magasin d’électronique est responsable de 12 % des émissions. Globalement, la mode représente 17% du budget des 100 000 jeunes de 15 à 17 ans interrogés entre avril 2021 et avril 2022, 28% de leurs émissions de CO2. L’impact carbone est mesuré par la société Greenly, spécialisée dans ces calculs. A noter que Pixpay est basé sur les dépenses que les adolescents font avec leur argent de poche, mais les achats coûteux (chaussures, sacs, vestes, etc.), qui sont généralement payés par les parents, ne sont pas pris en compte dans le calcul.
Lire aussi >> Voici mon histoire : « J’ai quitté la fast fashion pour les vêtements d’occasion »
Lorsque l’on compare les émissions de CO2 des garçons et des filles de la génération Z, ils sont plus dans ces derniers, 0,40 kg de CO2 par euro dépensé pour eux contre 0,32 kg par euro dépensé pour eux. Si cet intérêt pour la mode ajoute à l’addition, les rôles s’inversent à l’âge adulte, à mesure que les hommes développent un goût pour les voitures.
Le paradoxe de la génération Z, écolo et fan de fast fashion
Certains peuvent penser que ces chiffres démentent l’engagement de la génération Z envers les sciences de l’environnement. S’ils soulignent cette contradiction, ils montrent que les jeunes sont divisés dans leurs jugements et ordres d’usage qui viennent de tous les milieux, et notamment des réseaux sociaux. Shein sait comment les cibler avec des tactiques bien rodées. Parmi eux, envoyer des vêtements gratuits aux influenceurs, puis leur montrer des « transports » sur TikTok – leur application préférée – et Instagram. Mais aussi le renouvellement constant de leurs collections et des changements qui évoluent à un rythme effréné, les poussant à changer plus souvent de garde-robe.
L’étude révèle ces chiffres alarmants, mais elle montre également une tendance positive. Les jeunes français sont vraiment fans de fast fashion, mais ils sont aussi fans de seconde main. 13,5% d’entre eux ont effectué au moins un achat Vinted entre avril 2021 et avril 2022.