Homme d’affaires prospère avec sa société Les Trois Chênes, Eric Favre a tout perdu en 2019. Inquiet du trafic imaginaire d’anabolisants, il est devenu un criminel. Une traversée du désert qui s’est imposée grâce à un mental d’acier et des valeurs humaines extraordinaires. Sa marque Eric Favre est devenue internationale. A presque 60 ans, l’entrepreneur Eric Favre revient sur son incroyable parcours. Une leçon réparatrice pour tous les entrepreneurs en quête de réussite.
Eric Favre : Oui, je suis né sauvage, agriculteur et homme d’affaires. J’ai abandonné l’école en 4ème et je me suis mis à mon compte. J’ai commencé à vendre à 21 ans dans une compagnie d’assurance, où, très vite, je me suis imposé comme l’un des meilleurs vendeurs. J’ai eu l’opportunité de créer ma première entreprise à l’âge de 25 ans. J’ai toujours eu l’esprit d’entreprendre, c’est dans mon ADN et c’est ma vie !
Qu’en est-il de vos problèmes juridiques? Préoccupé par le prétendu commerce d’anabolisants en 2019, comment avez-vous rencontré ce problème ?
C’était violent et cela a affecté toute ma famille et mes groupes. Cela a remis en question tout ce que j’ai appris dans ma jeunesse et en particulier l’importance du travail acharné et du dévouement. Ce fut une grande déception car je suis très fier d’être un homme d’affaires français qui a rapidement décidé de partir à l’étranger et de planter trois couleurs dans 72 pays. Je jure devant Dieu et devant tout ce que j’aime le plus au monde, que je n’ai jamais interféré dans ma vie avec des anabolisants !
Qu’avez-vous appris de cette période tumultueuse ?
J’ai appris que le monde a complètement basculé, et que les valeurs de travail et de réussite sont aujourd’hui mal vues, ou du moins incomprises dans certains milieux et coupées de la réalité. Quelques idées aveugles ou envies : quand un homme d’affaires autodidacte comme moi réussit, c’est forcément le résultat de magouilles ou de mauvais arrangements. C’est fou et complètement insensé. Je me suis alors rendu compte que mon profil n’était pas intégré au système aujourd’hui.
Qu’est-ce qui a changé en vous depuis ce drame ?
Je suis toujours le même gars avec 4 ans de plus. Je me fais confiance et je fais confiance à la justice. L’ADN de mon entreprise reste le même, mais je vais le montrer dans d’autres directions où je peux être rentable en apportant mes valeurs, ma créativité, mon pouvoir de jugement et ma capacité à créer de la richesse et de la richesse.
Avez-vous l’impression d’avoir été victime d’un procès?
Oui, j’ai ce sentiment. Je me suis retrouvé devant un juge qui m’a expliqué qu’il me tuerait et que cela me coûterait des millions d’euros et des années de prison. Trois ans plus tard, le même juge a été renvoyé de son poste et transféré dans une autre division parce qu’il s’est comporté de la même manière qu’il a fait avec mon équipe et moi-même. Je me demande si les vapeurs qu’il a créées ne se sont pas encore dissipées dans une affaire qui n’a pas bougé depuis que j’étais en prison il y a trois ans et demi. C’est ce qu’on appelle un défaut grave, c’est le moins qu’on puisse dire.
La justice est-elle juste ?
La justice manque de fonds. Cela ne peut pas être juste parce que les juges sont surchargés d’affaires et ne peuvent pas travailler comme ils le devraient. Et comme tout le monde refuse de prendre des risques, des cas comme le mien restent non résolus sans la fin du contrôle judiciaire et fiscal.
Au milieu de cette incroyable tuerie de juges, vous avez réussi à sauver votre équipe et à la relancer ?
Afin de sauver mon entreprise et surtout de maintenir le travail de mes équipes et le travail de toutes ces années où nous vivons dans une phase de développement constant, j’ai dû, dans un premier temps, vendre une partie de mon équipe car la banque et holding Vous ne l’avez pas fait. Je ne te permets pas de me suivre. Je suis passé d’un homme d’affaires actif à un criminel du jour au lendemain. Mon nom est maintenant marqué en rouge sur la plupart des campus. Vous avez dit « imagination innocente ? »
Finalement, j’ai vendu tout le capital pour permettre à mon entreprise de continuer à croître. Mes enfants et mon frère continuent de travailler ensemble dans le groupe là-bas, et mes groupes sont protégés. J’ai fait mon devoir.
Quelles sont les clés pour se remettre de cet échec ?
Vous savez, la vie d’un entrepreneur est faite de succès et d’échecs successifs. La force d’un entrepreneur est d’apprendre de ses échecs et de partager ses réussites. Dans ce cas particulier, l’échec n’est pas commercial mais à la discrétion du juge d’instruction. Encore une fois, je fais confiance à la justice de mon pays. Je ne me bats pas pour sauver mon équipe, mais pour sauver mon honneur, celui de ma famille et de mon équipe. Ce n’est pas sans valeur pour moi. Et même quand j’étais confiné entre quatre murs, je n’ai jamais cessé d’avancer et d’avancer.
La force morale des entrepreneurs est-elle la qualité la plus importante pour réussir ?
La plus grande qualité d’un entrepreneur est d’être animé par une énergie positive. Il faut un esprit d’acier mais aussi un état d’esprit ancré dans l’amour, le pardon et le partage. Un entrepreneur doit être créatif et avoir une vision de l’endroit où il veut emmener son équipe. C’est le meilleur travail au monde pour moi !
La France est-elle le bon pays pour les entrepreneurs occasionnels sans site Web ?
En France, il est très difficile de réussir quand on est différent et hors norme. Cependant, les normes nous tuent et étouffent notre créativité, notre enthousiasme et notre engagement dans les équipes de projet. Pourtant, c’est cette diversité et cette capacité d’adaptation à son environnement qui permettent à l’entrepreneur de réussir sur de nouveaux marchés internationaux. Mon ambition est que la marque d’Eric Favre soit différente et extraordinaire, un véritable « art de vivre » que l’on retrouve dans différents secteurs du marché comme le sport, la santé, la beauté et la technologie à travers le nouveau projet de métavers et les NFT qui en sont issus. .
Quels conseils donneriez-vous aux créatifs en difficulté ?
Le meilleur conseil que je puisse donner à ceux qui sont confrontés à des problèmes est de les affronter calmement. Il faut considérer tous les facteurs directs et indirects et trouver des solutions sur le terrain en partageant avec les fournisseurs et les clients. Ensemble, nous devons toujours relever les défis pour assumer pleinement notre rôle dans l’activité économique. Les difficultés nous rendent meilleurs, plus efficaces, plus résilients, plus créatifs et nous permettent de faire face à tous les défis futurs.
Comment avez-vous réussi à internationaliser Les Trois Chênes ?
Depuis le premier jour de la création de mon groupe, le laboratoire Les Trois Chênes a toujours été orienté vers l’exportation et le développement international. La vision de cette planète est au plus profond de moi. Aujourd’hui, la marque Eric Favre est la marque de nutrition sportive la plus exportée en France, et nous sommes un acteur en pleine croissance face à toutes les marques américaines et d’Europe de l’Est exclusives au marché. En 10 ans, la marque est passée de zéro à 25 millions d’euros.
Notre objectif est de poursuivre cette dynamique de croissance à deux chiffres pendant de nombreuses années. Aujourd’hui, mon travail est la licence de marque. Maintenant j’ai plus de 150 marques, la marque Eric Favrena se retrouve dans les clubs de fitness, les futures marques de vêtements, de formation et d’autres projets en cours notamment sur le marché du NFT. La marque est également un leader de la médecine naturelle des enfants en Chine et au Vietnam. Il est également originaire d’Afrique et a un bel avenir.
Pourquoi avez-vous choisi l’internationalisation ?
J’ai choisi cela parce que mon rêve d’enfant était de conquérir le monde. Il est difficile de développer une marque mondiale sur un marché de niche tel que les compléments alimentaires. Et c’est justement parce que c’est impossible que j’ai décidé de le faire. En 2019, j’ai organisé un événement sportif spécial en France auquel ont participé 42 pays dont la Chine et les États-Unis.
Cet événement aurait rehaussé mon profil à l’international et permis à mon équipe de grandir à grande vitesse, mais 72 heures avant l’ouverture du premier événement international de divers jeux, tout s’est arrêté et je me suis retrouvé avec une main comme un voleur. . Des athlètes de 42 pays se sont retrouvés à huis clos au Palais des Congrès Acropolis de Nice. Quelle belle photo de ma marque et de la France !
Qu’est-ce qui fait le succès de votre marque ?
Le succès de la marque est dû à ma détermination interne, ma diversité et mon extraordinaire engagement auprès de mes clients. Je mets une énergie incroyable à voyager partout dans le monde et à rencontrer les distributeurs et le public. La marque d’Eric Favre porte un concept unique d’un « style de vie » français avec un style de vie américain. De plus, le fait que mes 2 fils et mon frère soient des joueurs majeurs dans l’équipe dépend des valeurs familiales de nos clients. Ma marque s’exprime librement et à l’international et s’adapte au marché français. C’est un symbole profondément enraciné dans les gens, l’amour, les rêves, l’engagement, le professionnalisme et le succès, le mien est pour les autres.
Les chefs d’entreprise doivent-ils se promouvoir et communiquer davantage ?
Un chef d’entreprise se mettre en avant et communiquer n’est pas une obligation. Cela dépend de la vision qu’il a de sa marque, de son équipe et du monde dans lequel il évolue. Pour ma part, j’ai toujours été fasciné par les entrepreneurs tels que Pierre Cardin, Yves Rocher ou Alain Afflelou, qui tenaient à leur réputation et bâtissaient un empire à partir de leur travail.
Pour moi, la marque Eric Favre est le gage d’un engagement de qualité car elle n’a pas été créée par une agence de communication, elle porte mon nom de famille, et j’en suis particulièrement fière. Cela demande une énergie et une capacité extraordinaires à faire face à toutes les attaques directes ou indirectes. Il est vrai que je n’ai jamais renoncé au dicton français « Vons vivants, vives cache ». Je suis très fier de développer et de valoriser mon nom de famille et les valeurs qui m’ont construit à travers le monde.
Les entrepreneurs sont-ils suffisamment accompagnés en France ?
J’ai beaucoup voyagé et malheureusement j’ai vu qu’en France, les hommes d’affaires sont détruits par les accusations, les impôts, les normes, un esprit sceptique et un grand public qui confond les hommes d’affaires et les technocrates qui dirigent les grandes entreprises. Soutenir les entrepreneurs ne se limite pas aux subventions.
Comment obtenir un financement ?
La seule façon de gagner de l’argent est de respecter vos clients et vos fournisseurs. Il faut être présent, créer et construire une base de travail qui donne envie aux investisseurs de vous suivre. Aujourd’hui, j’ai rejoint en tant que business angel pour développer mon nouveau projet de métaverse pour galvaniser les équipes et créer un produit unique, qui se positionnera comme un acteur majeur dans le monde des métaverses. Et pour la première fois de ma vie, je participerai à une grande levée de fonds en 2023. Diverses négociations économiques sont en cours au Moyen-Orient.
Quels sont les atouts des entrepreneurs français ?
Les avantages des commerçants français sont rares. Nous vivons à une époque de déclin où la France déçoit beaucoup de gens dans le monde, mais l’homme d’affaires français est toujours l’un des meilleurs au monde car il se débrouille bien dans les situations difficiles.
Quels sont les bons créneaux pour commencer ?
Il est évident que selon les périodes, certains postes sont plus pourvus que d’autres. Mais pour moi, un état d’esprit entrepreneurial est une attitude, un état d’esprit qui guide naturellement un entrepreneur là où il y a du travail à faire et des affaires à développer. Je suis profondément connectée à tout ce qui touche à l’environnement, à la nature, à la santé et à la performance. Mais aujourd’hui, j’ai la ferme conviction que l’avenir passera par les nouvelles technologies, notamment les métaverses, les NFT et le numérique. C’est ma présence sur le terrain et mon sens des affaires qui me guident dans les projets futurs. Vous me retrouverez dans un endroit inattendu. S’adapter ou perdre est ma devise.
Récemment, vous avez financé le jeune jeu de tir V-Verse…
Je recherche activement mon évolution dans le monde du sport et continue de sponsoriser de nombreux joueurs et événements sportifs internationaux, mais je souhaitais également entrer dans le monde du métaverse et des NFT en investissant dans cette startup basée à Dubaï qui propose du métaverse. Plate-forme. Dubaï offre aujourd’hui beaucoup d’aides pour soutenir le développement de ce type d’activité.
Comment favoriser les exportations ?
Nous avons imaginé un programme d’ambassadeurs pour promouvoir V-Verse à l’international avec un représentant officiel dans chaque pays. La coopération de nombreux acteurs et industries dans chaque pays offre un soutien local efficace et assure le succès de l’événement qui se tiendra du 27 au 29 janvier à Dubaï.
L’objectif est de développer des ambassadeurs de tous les pays pour pouvoir développer la nouvelle version de la plateforme. Pas moins de 40 personnes en Palestine, en Inde et à Dubaï travaillent sur ce projet depuis trois ans et demi. C’est une occasion unique de construire le monde dans un pays.
Quelles sont vos ambitions V-Verse ?
On veut concurrencer des sites comme Openea (première place de marché au monde dédiée aux NFT, NDLR), Crypto.com ou encore Rarible, mais en proposant un Hell beaucoup plus tangible et business-to-business. Nous visons 250 000 applications au premier trimestre 2023. C’est un projet de 2 à 3 ans, mais nous faisons quelque chose de plus grand et de beaucoup plus grand que ce que nous avons déjà réalisé. Les mesures de sport, de santé, de forme physique et de beauté seront incluses dans le métaverse qui sera lié au site Web ericfavre.com. Un objectif : faire dix fois plus dans les dix prochaines années que ce qui a été fait dans la dernière décennie.
Quel genre de rêve souhaitez-vous réaliser ?
Au début des 60 dernières années, mon rêve est le même que celui de mes 20 ans : créer, créer, développer, partager et mettre de l’humanité et de l’amour dans tout ce que j’entreprends. la victoire. Je veux continuer à inspirer d’autres entrepreneurs à réaliser leurs rêves et ne jamais laisser le négativisme ambiant les dominer. Mon rêve est que mes deux fils et toute ma famille sortent de ce cauchemar criminel injuste, le cœur plein d’amour, la tête pleine de bonheur et un sentiment de liberté qui sera dans toute leur vie.
Propos recueillis par Isabelle Jouanneau