France-Argentine. L’affiche de la finale de la Coupe du monde s’annonce forte en émotions. Mais le stress généré par un tel événement peut-il être mauvais pour la santé cardiaque des supporters ?

Qui de la France ou de l’Albiceleste obtiendra sa troisième étoile ? Quel que soit le résultat, ce match provoquera une énorme vague d’émotions en France et en Argentine. Mais plusieurs études ont déjà mis en garde contre ce débordement de sentiments et son effet sur le cœur !

L’émotion sera telle pendant et après le match que les urgences doivent se préparer à une activité accrue. En tout cas, si l’on en croit divers travaux cherchant un lien entre la survenue d’accidents cardio-vasculaires et la Coupe du monde.

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Pas trop d’excitants pendant le match

Commençons par une étude menée en 2017 par des chercheurs de l’Institut de Cardiologie de Montréal (Canada). Ils ont observé que « ceux qui regardent le match à domicile voient leur rythme cardiaque augmenter de 75%. Quant à ceux qui sont dans les tribunes, leur rythme est multiplié par 2. L’équivalent d’un exercice physique intense ». Selon eux, « assister à une réunion sportive génère un stress émotionnel important. Cela peut entraîner la survenue d’accidents cardiovasculaires. Surtout chez les personnes prédisposées ».

Remontons un peu plus loin dans le temps et revenons en 2006, lors de la Coupe du monde en Allemagne. Des scientifiques de l’Université de Munich ont montré que lors des matchs de la Mannschaft – autrement dit l’équipe d’Allemagne – les taux d’admission pour urgence cardiaque étaient en moyenne de 2,66 fois (de 3,26 pour les hommes et de 1,82 pour les femmes) ! Encore une fois, cette observation était particulièrement vraie pour les personnes ayant des antécédents médicaux.

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Dernier saut en arrière, en 1998, lors de la Coupe du monde en France. Cette fois, ce sont des chercheurs britanniques qui ont observé l’effet de la performance des Three Lions (l’équipe anglaise) sur leurs compatriotes. Et plus précisément le 30 juin 2018, lors du dixième sec entre l’Angleterre et l’Argentine, où les Anglais ont été éliminés aux tirs au but. Eh bien, une augmentation de 25 % des admissions pour infarctus du myocarde a été constatée cette nuit-là et les deux jours suivants.