La bronchiolite est une maladie virale très contagieuse. Elle touche environ 500 000 enfants entre 0 et 2 ans chaque année. Symptômes, contagion, traitement : que faire en cas de bronchiolite.
La bronchiolite est une maladie infectieuse causée par le virus respiratoire syncytial (VRS) qui affecte les petites bronches et gêne la respiration. Cela commence par un simple rhume et l’enfant tousse un peu. La bronchiolite est une pathologie virale qui touche chaque année environ 500 000 enfants de 0 à 2 ans. Ensuite, la toux est plus fréquente, la respiration peut devenir sifflante. Le ministre de la Santé, François Braun, a déclenché le 9 novembre le plan ORSAN pour les hôpitaux. Les services de pédiatrie sont surpeuplés. Les pédiatres de l’AFPA incitent les parents à mieux s’informer, à adopter une attitude responsable, à ne se rendre aux urgences que si l’enfant a besoin de soins hospitaliers et à éviter les visites injustifiées en ville.
Comment se transmet la bronchiolite ?
La bronchiolite est une maladie virale très contagieuse. Le VRS se transmet très facilement, soit par contact direct, soit par les sécrétions respiratoires, soit par transmission indirecte : mains, jouets, vêtements… Les adultes et les grands enfants porteurs du virus respiratoire syncytial ne présentent généralement pas de signes ou ont un simple rhume. Tant de personnes sont porteuses du virus et sont contagieuses sans le savoir. Le rhume chez les enfants et les adultes peut provoquer une bronchiolite chez les bébés. Le lavage des mains est essentiel.
Quand aller aux Urgences en cas de bronchiolite ?
Appelez le Samu au 15 ou rendez-vous aux Urgences si le bébé :
Quels sont les symptômes de la bronchiolite ?
« Les premiers signes d’une infection virale sont un nez qui coule et une légère toux. Puis, progressivement, une gêne respiratoire plus ou moins importante s’installe, et ce sifflement très caractéristique », détaille le médecin. S’ensuit une toux grasse et productive et une diminution de l’apport alimentaire causée par des difficultés respiratoires. En plus de ces signes digestifs, l’enfant peut ressentir de l’irritabilité, de la fatigue et une fièvre modérée. Une légère toux isolée peut être observée jusqu’à 4 semaines.
Que faire si un bébé a la bronchiolite ?
Afin de ne pas saturer les services d’urgences pédiatriques et sur avis de Santé publique France :
C’est un geste indolore qui consiste à instiller du sérum physiologique dans les narines pour évacuer les sécrétions nasales et soulager le nourrisson.
Qu’est-ce qu’une bronchiolite ?
« La bronchiolite est une maladie infectieuse virale qui touche les petites bronches, les bronchioles », explique le professeur Christophe Delacourt, pneumopédiatre à l’hôpital Necker. La maladie se définit par un épisode aigu de détresse respiratoire (séquence de rhinite suivie de signes respiratoires : toux, sifflements et/ou crépitements, avec ou sans polypnée et/ou signes d’effort respiratoire) à tout moment de l’année. En France, elle touche 30 % des enfants de moins de 2 ans chaque hiver ; 2 à 3 % des enfants de moins d’un an sont hospitalisés chaque année pour une bronchiolite sévère.
Combien de temps dure la bronchiolite ?
Selon Santé publique France, dans la plupart des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours, mais la toux peut persister 2 à 4 semaines.
Jusqu’à quel âge peut-on attraper la bronchiolite ?
La bronchiolite est une pathologie virale qui touche environ 500 000 enfants de 0 à 2 ans chaque année, avec un pic entre 3 et 6 mois. Elle touche spécifiquement les jeunes enfants, ce qui s’explique par le fait que leur système immunitaire est encore en développement. On estime que presque tous les enfants de moins de deux ans contracteront ce virus et qu’un tiers d’entre eux développeront une bronchiolite. « Le VRS représente à lui seul la moitié des bronchiolites. L’autre moitié sera attribuée au VRS associé à un autre virus, ou à un autre virus seul », explique-t-il. Les adultes et les enfants plus âgés qui sont porteurs du virus respiratoire syncytial n’ont souvent aucun signe ou seulement un rhume.
► 30% des enfants de moins de 2 ans sont touchés par la bronchiolite chaque hiver
► 2 à 3 % des enfants de moins de 1 an sont hospitalisés chaque année pour une bronchiolite sévère
Quelles sont les causes de la bronchiolite ?
Le terme « bronchiolite » regroupe toutes les bronchiolites obstructives dues à différents virus, mais le virus respiratoire syncytial (VRS) est le plus fréquent et celui qui provoque la bronchiolite du nourrisson : avant l’âge de 2 ans, plus de 9 enfants sur 10 sont en contact avec ce pneumovirus. « Le calibre des bronchioles d’un enfant est très petit. L’infection virale va toucher la paroi de ces bronchioles, et va provoquer une réaction inflammatoire, un œdème de la paroi et une hypersécrétion qui va conduire à l’obstruction de ces bronchioles. Le calibre de ces bronchioles est naturellement petit », explique le professeur Delacourt. De plus, le bébé mâle a des bronches légèrement plus étroites que celles de la fille, ce qui explique pourquoi il est plus régulièrement atteint. « A partir du moment où les bronchioles sont obstruées, la répartition de l’air dans le poumon est hétérogène, ce qui provoque une respiration sifflante », ajoute-t-il.
Quel est le virus responsable de la bronchiolite ?
Le terme « bronchiolite » regroupe toutes les bronchiolites obstructives dues à différents virus, mais le virus respiratoire syncytial (VRS) est le plus fréquent (60 à 75 % des bronchiolites) et celui qui provoque la bronchiolite du nourrisson : avant 2 ans, plus de 9 enfants sur 10 ont été en contact avec ce pneumovirus. La bronchiolite à VRS est particulièrement grave. Le risque d’hospitalisation est plus important que dans les autres bronchiolites.
Quels sont les traitements de la bronchiolite ?
La bronchiolite infantile évolue naturellement vers la guérison en 10 jours en moyenne. « C’est une infection virale, il faut donc se limiter à des mesures symptomatiques, attendre que l’infection passe et que les bronches se rétablissent. Il n’y a pas de traitement spécifique à cela », explique le pédiatre. Dès l’apparition des symptômes, vous devez consulter votre médecin ou votre pédiatre.
► Les formes bénignes ne nécessitent pas d’hospitalisation, rappelle la Haute Autorité de Santé : le médecin de famille (médecin généraliste, pédiatre, PMI, etc.) explique la technique du lavage nasal aux parents et leur conseille de surveiller l’évolution de l’état de santé de l’enfant afin qu’elle sache comment réagir aux signes avant-coureurs.
► Les formulaires modérés sont soumis à une évaluation qui peut orienter le nourrisson vers des soins en ville ou, au cas par cas, à l’hôpital.
► Les formes sévères sont immédiatement dirigées vers l’hôpital et, si nécessaire, vers un service de réanimation. Les très jeunes enfants de moins de 6 semaines font également l’objet d’une surveillance hospitalière systématique.
Les techniques traditionnelles de physiothérapie respiratoire telles que les paumes ou les vibrations, par exemple, sont contre-indiquées pour l’HSA. « La technique du débit expiratoire augmenté (EFA) n’est pas efficace dans la prise en charge des nourrissons hospitalisés atteints de bronchiolite aiguë, ajoute l’autorité. N’ayant pas démontré son efficacité également pour les formes de bronchiolites traitées en ambulatoire, elle est également déconseillée. »
Quels médicaments peut-on donner en cas de bronchiolite ?
Bronchodilatateurs, adrénaline, solution saline hypertonique, nébulisation avec solution saline hypertonique, antibiothérapie systématique… Le traitement médicamenteux n’est pas indiqué dans la prise en charge de la bronchiolite aiguë. L’antibiothérapie doit être réservée aux rares cas de surinfection bactérienne. Les sirops contre la toux et les diluants bronchiques sont absolument contre-indiqués.
La kiné respiratoire est-elle recommandée ?
La kinésithérapie respiratoire n’est plus recommandée dans le traitement des bronchiolites de l’enfant de moins de 12 mois, par la Haute Autorité de Santé depuis novembre 2019. « L’analyse actuelle de la littérature ne montre pas d’effet bénéfique », justifie-t-elle. Plusieurs études ont montré que la kinésithérapie respiratoire ne réduisait pas la durée de séjour des nourrissons atteints de bronchiolite. Pour les syndicats de kinésithérapeutes, leur prise en charge « va bien au-delà du simple drainage bronchique ». « Le kinésithérapeute écoute, évalue et envoie le bébé aux urgences ou au médecin traitant si nécessaire. Rassure et accompagne les parents. C’est un élément fondamental de l’éducation à la santé », rappellent-ils dans un communiqué. En pratique, la kinésithérapie respiratoire est encore utilisée chez certains enfants atteints de bronchiolite, mais chez ceux dont la maladie est moins obstructive.
Quels sont les signes de gravité de la bronchiolite ? Quand consulter ?
Il est nécessaire de surveiller l’enfant atteint de bronchiolite, notamment dans les 48 premières heures par rapport à l’apparition de symptômes respiratoires, car c’est pendant cette période que tout a tendance à s’aggraver. Certains signes, s’ils persistent après un lavage nasal, nécessitent de prendre rendez-vous avec un médecin pour faire réexaminer votre bébé. Consultez un professionnel de la santé ou le pédiatre de votre enfant si votre enfant a moins de 3 mois, est prématuré, souffre d’une maladie chronique ou présente l’un des signes suivants :
Quelles sont les conditions d’hospitalisation en cas de bronchiolite ?
La bronchiolite est la principale cause d’hospitalisations pédiatriques durant l’hiver. « Les éléments d’inquiétude qui conduiront le médecin à recommander une hospitalisation sont : une dénutrition importante, une gêne respiratoire très importante ou le fait qu’il semble très somnolent et peu actif », prévient le Pr Delacourt. Dans les stades les plus sévères, l’hospitalisation peut se faire en réanimation ou en réanimation. La bronchiolite infantile est une pathologie à prendre au sérieux, surtout chez les très jeunes enfants, et surtout ceux de moins de 6 semaines. Dans ce cas, une prise en charge hospitalière est nécessaire, « car ils sont plus à risque d’apnée respiratoire », précise le médecin.
Certains enfants plus fragiles sont particulièrement à risque de complications graves de la bronchiolite, comme ceux qui ont d’autres conditions et les bébés prématurés. Pour celles-ci il existe un traitement préventif disponible sur le marché français. Ce sont des injections d’anticorps (Palivizumab), à faire mensuellement pendant les deux premiers hivers, et elles protègent contre le VRS. Pour les autres enfants (moins d’un an), un vaccin développé par Sanofi et AstraZeneca appelé Beyfortus a été approuvé par l’Agence européenne des médicaments. Non disponible en France pour le moment. En plus de ces solutions, il existe de bons gestes pour prévenir la bronchiolite : se laver régulièrement les mains, éviter d’emmener son enfant dans des endroits bondés, laver régulièrement ses doudous, jouets, ouvrir la fenêtre pour aérer…
Merci au Pr Christophe Delacourt, Service de Pneumologie-Allergologie – Hôpital Necker-Enfants Malades – AP-HP.
Épidémie de bronchiolite : les urgences pédiatriques débordées ? Média, 22 octobre 2022
« Une situation apaisée : quand et comment soulager ? » Avis du Conseil Scientifique COVID-19 du 5 octobre 2021.
Bronchiolite : rapport de surveillance hivernale 2020-2021. Santé publique française. Mis à jour le 12 août 2021.
Bronchiolite à VRS : Une maladie potentiellement grave pour les bébés qui nécessite une vigilance accrue maintenant et tout au long de l’hiver. Communiqué de presse d’Astra Zeneca. 30 septembre 2021.
Prise en charge du 1er épisode de bronchiolite aiguë chez le nourrisson de moins de 12 mois. Recommandation de bonnes pratiques – 14 novembre 2019.
Bronchiolite : recommandations SAH mal comprises. La physiothérapie est importante dans la prise en charge générale de la bronchiolite chez les nourrissons, 14 novembre 2019.