A la veille de la nouvelle année, l’occasion de faire le bilan des douze derniers mois. Avant de nous tourner vers 2023, FashionUnited vous fait le point sur les faits saillants de 2022.
Partout dans le monde, la mode est considérée comme un moyen d’exprimer sa personnalité et de communiquer avec les autres. Si l’amour de la mode est universel, le souci et l’inquiétude varient d’un endroit à l’autre. Si en Europe, l’année a été marquée par l’engagement envers l’environnement et la responsabilité des produits sans oublier le développement impressionnant de la seconde main, en Afrique, les préoccupations étaient différentes.
Accompagnement des créateurs émergents
Il est vrai que l’industrie de la mode se professionnalise petit à petit sur ce continent. Quand on regarde des pays bien développés comme l’Afrique du Sud, le Nigeria ou le Ghana, d’autres essaient de se transformer et de crédibiliser leur industrie. Les pays anglophones sont plus avancés dans ce domaine que les pays francophones. De nombreux concours ont vu le jour pour accompagner les jeunes créateurs dans leur développement.
Créé en 2020, le concours Fashionomics Africa est organisé par la Banque africaine de développement, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement et la Parsons School of Design. En 2022, pour la deuxième édition, c’est la marque Lohije du Nigeria qui s’est démarquée et a pu gagner un chèque de 3 000 dollars (soit 2 869,50 euros), un certificat, la possibilité de participer aux événements d’internet et de participer aux discussions . principaux problèmes de durabilité auxquels l’industrie est confrontée. La troisième édition du concours est en cours de préparation et l’appel à candidatures est lancé.
C’est en Afrique que Vlisco réalise les plus gros profits. Reconnaissant le potentiel des créateurs sur le continent, la société néerlandaise a lancé le Vlisco Fashion Fund en 2017, dans le but de soutenir les jeunes créateurs émergents. Ce projet se déroule dans tous les pays où le groupe est implanté en Afrique, notamment la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et la RDC. Après avoir franchi avec succès les différentes étapes, le lauréat reçoit une précieuse somme de 3 500 000 FCFA (soit plus de 5 000 euros) ainsi qu’une formation technique dans le domaine de la couture, suivie aux Pays-Bas.
Avec Africa Fashion Up, l’objectif est d’inviter cinq créateurs émergents d’Afrique au parlement à Paris, au célèbre hôtel Salomon de Rothschild. Pour être sélectionnés, ces produits devaient répondre à un appel à candidatures lancé du 15 avril au 10 juin par l’équipe Share Africa. C’est en 2021 que le concours Africa Fashion Up voit le jour. La première édition a été remportée par un designer nigérian, Emmanuel Okoro sous le nom d’Emmy Kasbit.
Une mode solidaire
Partout sur le continent, de nombreuses mesures sont prises pour promouvoir le secteur de la mode afin qu’il puisse profiter au plus grand nombre. En Guinée, la mode vient en aide à des œuvres caritatives à travers le Runway Fashion Show, qui réunit des créateurs d’Afrique de l’Ouest. Outre la mode, le projet était également philanthropique car l’objectif était de collecter des fonds grâce à la vente de billets et d’expositions. L’argent servira à acheter les premiers vaccins pour les enfants drépanocytaires de zéro à dix ans. Les organisateurs prévoient également d’acheter 800 vaccins pour la campagne de vaccination gratuite.
Avec son projet European Fashion, Baptiste Lingoungou veut proposer aux consommateurs congolais et capverdiens des vêtements de marque, de grande qualité à bas prix, tout en créant des emplois bien rémunérés (double salaire minimum local). Le projet, qui a débuté en 2019, est situé au Congo (son pays d’origine) et au Cap-Vert. Bash, Etam Groupe, Panafrica ou encore Meeko, Baptiste a su s’appuyer sur des produits de qualité qui l’accompagnent dans son projet.
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