Lors de son rendez-vous de rentrée du 17 janvier, Benoît Payan a fait une série d’annonces intéressantes pour divers secteurs : l’environnement, l’école, l’équipement, les voyages… En un mot : Marseille est de retour.
TerritoiresBouches-du-Rhône Publié le 20 janvier 2023 à 11h15, William Allaire
Aspen Paris. Marseille est de retour ! L’image est parfaitement cohérente avec les propos du Championnat de France de football qui voit l’OM revenir sur les solides talons dorés du PSG enveloppé de gazodollars… Pourtant, ce n’est pas aux fans de football que pensait Benoît Payan lors de son discours du fleuve prononcé le sa conférence de presse de rentrée le 17 janvier.
Deux ans après le succès de Michèle Rubirola, le maire de Marseille s’est engagé dans le recours à la (première) analyse et à l’opinion. L’inventaire d’autopromotion conjugue passé, présent et futur sur tous les sujets, résumés par le leitmotiv : Marseille est « de retour ».
L’environnement, les écoles, les transports, les logements, les équipements… pour tout cela, la deuxième ville du monde sort de l’ombre. « En 2020, Marseille avait de l’argent sans sang, un outil pour la maladie et les besoins dont on savait qu’ils étaient grands dans les écoles, le logement, l’unité, la sécurité… », a déclaré l’édile. Deux ans, une crise sanitaire, un grand projet marseillais et des pourparlers de haut niveau avec le chef de l’Etat plus tard, le bout du tunnel est proche. Retour en pleine lumière recèle de nombreux dossiers qui intéressent la vie quotidienne de ses habitants.
Benoît Payan demande des sanctions plus sévères pour les trafiquants
8 000 arbres adultes plantés à Marseille
Prenez l’environnement. Alors que le mercure atteint des sommets inconnus des Bretons et que le bitume a remplacé les cultures, Marseille espère célébrer « le retour de la nature en ville » avec le lancement d’un « système arboré » proposant « 308.000 champs dont 8.000 arbres adultes ».
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L’écologie est aussi le fil vert du programme européen des « 100 villes neutres en carbone d’ici 2030 » auquel Marseille participe. A ce titre, un fonds de 10 millions d’euros, complété par des partenaires et le public, sera attribué « à une soixantaine de projets portés par des entreprises fortement engagées ».
Le chantier des écoles monte en puissance
Les grands retours de la ville affectent également les dépenses publiques pour les écoles. « Le grand projet d’amélioration de l’école à 1,2 milliard d’euros permettra d’ouvrir cette année trois nouvelles écoles dans le 15e arrondissement (Saint-Louis Gare, écoles primaires et maternelles) et dans le 1er arrondissement (Bee) et de poursuivre ou start 19. projets », a annoncé le maire. Deux de ces bâtiments porteront les noms de grandes figures féminines du XXe siècle : Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir.
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Et en 2023, la ville ouvrira les premières « rues pour les enfants », « des zones sécurisées conçues pour les plus petits, à proximité des écoles, des aires de loisirs et des aires de loisirs ».
L’encadrement des loyers espéré par Benoît Payan
Côté logement, pas d’annonces choquantes. Benoît Payan s’est contenté de montrer les 34 mesures initiées par le Gouvernement et la Métropole Aix-Marseille Provence à l’issue des États généraux sur le logement, fin novembre 2022. La grosse armée qui le lance est en direction des loyers. « C’est important et nécessaire et j’espère qu’il sera terminé en 2023 ».
La ville souhaite également augmenter les rapports aux vendeurs des bidonvilles. Le plan de bataille aux épées opérationnelles sera le renforcement du travail de bureau et la création d’un service public d’accompagnement des victimes du mal logement. Comme il a eu l’occasion de s’exprimer, lors de ces états généraux, devant le ministre du Logement Olivier Klein, le premier magistrat marseillais a rêvé d’une loi visant les marchands de sommeil. Dans les mois à venir, avec d’autres maires, il ambitionne de présenter au parlement et au gouvernement « une ambitieuse loi de mal vivre contre les trafiquants de sommeil ».
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Alors que les ouvriers du bâtiment et les propriétaires de zones résidentielles se plaignent de la difficulté d’obtenir le permis d’urbanisme, l’édile use de la méthode coué : « On construira plus, on construira mieux », assure-t-il sans donner de détails sur la démarche ambitieuse, laissant étonnamment sans oublier l’objectif des 4 500 logements que la Ville souhaite voir intégrer au programme local métropolitain de l’habitat (PLH).
Un bassin de nage face au Mucem
Alors que Marseille accueillera plusieurs matchs de la Coupe du monde de rugby et des épreuves tests pour les épreuves de voile des Jeux olympiques de 2024, la ville continue d’améliorer ses équipements : après la libération du stade à Saint-Henri (15e) et à Canet. – La région de Floride (14e) au premier trimestre 2023, commencera la rénovation de nouveaux équipements. La vitrine principale sera décorée de bassins de port. Encore une fois, le projet doit éventuellement être achevé. Benoît Payan a annoncé « la construction d’une piscine devant le Mucem dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité ».
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200 M€ pour la voirie
Enfin, le grand retour de Marseille se joue aussi à l’échelle métropolitaine. Après 30 mois de relations et de mésententes avec Martine Vassal, présidente d’Aix-Marseille Provence, la maire de Marseille se vante de « retrouver une histoire d’erreurs à laquelle beaucoup ne croyaient pas ».
« On a trouvé des moyens de rétablir la justice, l’égalité dans cette Métropole qui a longtemps œuvré contre Marseille ».
Après des négociations « difficiles, voire contradictoires » sur la redistribution des compétences issue de la loi 3DS, le centre-ville a reçu 200 millions d’euros pour améliorer sa voirie.
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Marseille, ville aux 111 villages… dort parfois, ils sont touchés par l’essor de la grande périphérie. Dès les premières semaines de 2023, l’administration vise à étendre la règle de préemption des ventes à tous les États.
1,5 M€ pour les budgets participatifs
Comme plusieurs centaines de villes, Marseille expérimente les budgets participatifs. Ce nouveau système, qui sera doté de 1,5 million d’euros (500 000 euros l’unité), sera installé dans trois tronçons pilotes cette année avant d’être généralisé en 2024 pour toute la ville. « Les habitants et les mairies des sections réfléchiront ensemble aux meilleurs investissements à faire pour les écoles, en termes de rénovations, de mobilier urbain, d’espace public, etc. », explique Benoît Payan.