Le 22 novembre, Balenciaga a publié des excuses sur Instagram, suite à la divulgation de sa dernière campagne. Il présentait des enfants portant des animaux en peluche portant une armure et d’autres accessoires BDSM.
Pour sa collection printemps-été 2023, Balenciaga a dévoilé mi-novembre un visuel qui a fait beaucoup de buzz. Certaines étaient Bella Hadid, Nicole Kidman ou encore Isabelle Huppert trônant à une grande tablée, façon girlboss haute couture : il s’agissait d’une campagne « Garde-Robe », signée Joshua Bright. D’autres mettent en scène des enfants avec des sacs en peluche en forme d’animaux portant des harnais et autres accessoires qui pourraient évoquer un univers BDSM (Lien et discipline, domination et soumission). C’est la campagne « Vacances » signée par Gabriele Galimberti qui a le plus indigné l’opinion publique. Il proteste contre ces provocations gratuites, instrumentant les enfants pour les frotter d’une esthétique évidente aux adultes ayant la capacité d’approuver.
Pourquoi la nouvelle campagne Balenciaga avec des enfants et des peluches en harnais fait scandale
A tel point que la maison de luxe du groupe Kering (qui possède aussi Gucci, Saint Laurent, ou encore Bottega Veneta) a finalement présenté ses excuses dans la nuit du 22 au 23 novembre :
« Nous nous excusons sincèrement pour toute offense qui aurait pu être causée par notre campagne de vacances. Nos sacs en forme d’ours en peluche ne doivent pas être exposés avec des enfants dans cette campagne. Nous avons immédiatement supprimé la campagne de toutes les plateformes. »
La maison Balenciaga fait de la promo pour la pédopornographie ?
Sauf que les deux campagnes s’enchaîneront selon les vues les plus expérimentées se penchant sur les documents sur le bureau de la première girlboss de campagne. Certains ressembleront à des extraits d’un avis de 2008 de la Cour suprême des États-Unis sur la sombre histoire de la pornographie juvénile. Il s’agissait de la loi entourant l’affaire Michael Williams, qui était accusé d’avoir publié des messages proposant d’échanger des documents relatifs à des abus sexuels sur des enfants avec d’autres internautes, rapporte Le Figaro.
La décision de la Cour suprême a par la suite déterminé que le fait d’offrir ou de solliciter le transfert, la vente, la transmission ou le commerce de pornographie juvénile ne viole pas le premier amendement de la Constitution des États-Unis. Alors forcément, ce document apparaît dans certains visuels de campagne Balenciaga, tandis que d’autres mettent en scène des enfants avec des sacs de questions.
Balencia présente ses excuses et porte plainte contre son scénographe
La marque aborde donc ce désagrément dans une autre section de son communiqué :
« Nous nous excusons d’avoir publié du matériel dérangeant dans notre campagne. Nous prenons cette affaire très au sérieux et engageons des poursuites judiciaires contre les responsables de la construction des décors et de l’inclusion d’articles qui ne sont pas approuvés pour le tournage de la campagne printemps/été 2023. Nous condamnons fermement tout abus d’enfants sous quelque forme que ce soit. Nous défendons la sécurité et le bien-être des enfants. »
la marque « Balenciaga » vient de faire un euh…..intéressant… tournage pour leur nouveau produit récemment, qui comprenait un court doc délibérément mal dissimulé sur la « pornographie enfantine virtuelle »
trucs normaux pic.twitter.com/zjMN5WhZ0s
Balenciaga entend désormais intenter une action en justice concernant la campagne signée par Joshua Bright, avec des documents sur la pédopornographie, tandis qu’une autre campagne avec des enfants et des harnais-sacs photographiés par Gabriele Galimberti ne sera plus exploitée.
Comme le rapporte Le Monde, la marque a expliqué avoir « porté plainte » auprès de la justice new-yorkaise pour « l’inclusion invalide de ce document, résultant d’une négligence irresponsable ». En cause : la maison de production et scénariste de North Six, Nicholas Des Jardins, à l’origine de la photo la plus controversée, le sac posé sur les documents juridiques qui a donné lieu aux lois sur la pédopornographie. Dans l’industrie de la mode, la rumeur veut que la styliste star Lotta Volkova (connue pour son esthétique diabolique) et la directrice artistique Demna Gvasalia soient également sur la sellette.
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