Balenciaga a fait de la provocation une spécialité.
Hypersexualisation d’enfants, racisme, sexisme… Avec leurs campagnes publicitaires, plusieurs marques de mode se sont brûlé les ailes en déclenchant de grandes polémiques.
Balenciaga a l’habitude de faire peur et parfois il doit reculer. Dans sa dernière campagne publicitaire, la marque de luxe du groupe Kering mettait en scène des enfants portant des sacs d’ours en peluche en costumes de bondage. Les photos ont suscité un déluge de critiques sur Twitter. La marque, accusée de sexualiser les enfants en adoptant les codes du sadomasochisme, a finalement fait son mea culpa et retiré sa campagne.
Kim Kardashian, égérie écolo pour Balenciaga
Balenciaga n’hésite pas à surfer sur les codes du moment. Pour le lancement de sa collection automne-hiver, la marque a choisi d’attirer l’attention sur des sujets d’actualité, à savoir le réchauffement climatique et la guerre en Ukraine. Pour intégrer cette campagne, la maison a jeté son dévolu sur Kim Kardashian, une femme d’affaires peu connue pour son engagement écologique. Surtout quand elle parcourt le monde à bord de son jet privé.
Des baskets déchirées vendues 1 450 euros
En mai 2022, Balenciaga lance (encore !) une ligne de baskets baptisée « Paris Sneakers ». La paire, en toile usée et plus ou moins déchirée, a été vendue pour la modique somme de 1 450 euros. Un paradoxe qui n’a pas manqué de faire réagir la Fondation Abbé Pierre.
Je retiendrai aussi les sacs de la marque de luxe qui ressemblaient à un sac poubelle et un sac Ikea.
Le pull « blackface » de Gucci
Gucci a créé un scandale en 2019 avec un pull à col roulé noir qui a remonté à la surface pour révéler des lèvres rouges surdimensionnées. Ce motif rappelle le blackface, une caricature raciste qui consiste à créer des Noirs pour se moquer d’eux. Face à la vague de critiques, la marque italienne a finalement présenté ses excuses et a retiré le pull de la vente.
Le pull « coolest monkey » de H&M
La marque de prêt-à-porter H&M a révolté les internautes avec deux vêtements sortis en 2018. Dans le catalogue enfant, on a pu voir un enfant noir arborant un pull floqué avec le message « cool monkey in the jungle » (traduisez « le singe le plus cool de la forêt).Le vêtement était d’autant plus choquant qu’un autre enfant, blanc cette fois, portait le pull « expert en survie ».La marque a fini par s’excuser.
Les baskets Adidas taxées de racisme
Le designer Jeremy Scott a expliqué plus tard qu’il s’était inspiré d’un animal en peluche appelé My Pet Monster pour la création de ces chaussures. Mais la plupart des internautes ont trouvé que la chaîne attachée aux baskets Adidas rappelle davantage les esclaves. La marque qui a publié la photo de sa nouvelle paire en juin 2012 sur sa page Facebook a finalement cessé de les distribuer en magasin.
Le T-shirt « étoile jaune » de Zara
L’étoile jaune était censée représenter l’étoile d’un shérif, mais beaucoup y voyaient l’étoile portée par les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Les fines rayures bleues dessinées sur ce T-Shirt blanc pour enfant de 3 mois à 3 ans évoquent également les uniformes des déportés des camps de concentration. Peu de temps après le début de la polémique, en 2014, Zara s’est excusée et a retiré les produits de la vente.
Le body sexiste de Petit bateau
Bleu pour les garçons, rose pour les filles. Mais le sexisme pointé du doigt par les internautes ne s’arrête pas là. Dans ses bodys sortis en 2011, la marque Petit Bateau a choisi d’inscrire sur les bodys garçons les adjectifs « courageux, fier, fort, courageux, robuste, rusé, habile, déterminé, espiègle, cool » et « joli, têtu, drôle, douce, gourmande, coquette, amoureuse, mignonne, élégante, belle » sur les filles. Face à la contestation, la marque poursuit et signe : « Ces produits, qui sont commercialisés en grande distribution, ne seront pas retirés du marché car nous n’y voyons aucune intention de nuire ou de projeter une fausse image de la femme ».
Urban Outfitters et son pull ensanglanté
En 2014, la marque de vêtements Urban Outfitters a fait scandale en sortant un pull rose avec l’inscription « Kent State University » tachée de rouge. Le chandail faisait référence à la tragédie du 4 mai 1970 survenue dans cette université américaine. Quatre étudiants manifestant contre la politique du président Nixon ont été abattus par la Garde nationale de l’Ohio.
Urban Outfitters a également provoqué une tempête de contestation avec son tee-shirt « Eat less » (manger moins) accusé de prôner l’anorexie ou encore ses vêtements « Depression », critiqués pour minimiser la discussion sur la maladie mentale présente.
VIDÉO – Balenciaga : le nouveau modèle de la marque ressemble à un sac poubelle, mais il coûte une fortune