L’histoire de Requiem reprend pratiquement là où Innocence nous a quittés, en compagnie d’Hugo et d’Amicia, accompagnés de sa mère Béatrice et du jeune Lucas, promis à un bel avenir d’alchimiste. Aujourd’hui la petite famille fuit la Guyenne pour rejoindre la Provence et tout semble bien se passer. Mais, comme aurait dit Karim Debbache : Bonjour élément perturbateur, entrez, nous vous attendions.

Comme vous pouvez l’imaginer, Hugo redeviendra victime des symptômes de Macula* avec une petite échappatoire, à travers un rêve qui lui montre une île mystérieuse où le remède au mal qui le dévore semble avoir été trouvé. Une histoire qui, si de prime abord elle peut paraître simple, révèle au fur et à mesure une indéniable qualité d’écriture, qui aura le plaisir de nous parler de la rédemption, du poids de nos échecs, des filiations et d’un tas de choses qui pourraient bien attaquer nous une petite boule dans la gorge, selon votre degré de sensibilité à ces questions.

Une histoire parfaitement maîtrisée, en somme, où pratiquement rien ne nous est épargné et qui, si elle semble mettre en scène moins de personnages qu’Innocence, prend alors le temps d’entrer dans les détails pour aboutir finalement à des portraits en nuances de gris, pour ne pas dire simplement humains. . Et putain, cette fin… Mais inutile de prendre le risque de vous gâcher quelque chose en vous attardant plus longtemps et en passant à de nouvelles choses.

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L’appel des gros rongeurs.

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* Rougeurs, démangeaisons et hordes de rats qui sortent de terre pour dévorer tout ce qui vit.

Comme son prédécesseur, Requiem nous plongera alors dans un univers avec deux types d’antagonistes. D’un côté, des humains, assez intelligents et organisés, qu’il faudra neutraliser en fonction de la situation et de leur équipement. D’autre part, les rats qui mangent tout ce qu’ils rencontrent, mais refusent de s’approcher de la lumière. On retrouve ainsi le savant mélange d’Innocence, tantôt avec des énigmes qui vont nous faire jouer avec les lumières et notre lance-pierre pour se frayer un chemin, tantôt on opposera ces deux types d’ennemis dans de vastes arènes aux multiples chemins pour arriver au but.

Une histoire parfaitement maîtrisée, où pratiquement rien ne nous est épargné.

Les poèmes d’Arthur Rat-Beau.

La grande nouveauté sera évidemment l’arbalète et les couteaux, utiles pour neutraliser silencieusement les ennemis mais dont les quantités limitées nécessiteront des choix. Car non contentes d’être mortelles, ces armes peuvent également être utilisées pour tirer des fléchettes enflammées par exemple sur des tables et créer des points lumineux, tandis que des couteaux peuvent être sacrifiés pour ouvrir des armoires remplies d’objets à dépenser afin d’améliorer le matériel d’Amicia. Équipement qui progressera ensuite en parallèle de ses capacités, chaque point de contrôle du jeu octroie discrètement des points d’expérience en trois mesures en fonction de nos dernières capacités, permettant ainsi de se spécialiser progressivement dans la furtivité, le combat ou les gadgets.

Une nouveauté qui n’est cependant pas très impressionnante par rapport aux pouvoirs qu’Hugo apprend enfin à maîtriser, lui permettant de repérer les ennemis à travers les murs, voire de puiser dans une jauge de stress pour contrôler des hordes de souris, très utile pour faire le ménage. de lourdes charges avec des soldats. Il restera donc les quelques compagnons qui nous rejoindront de temps en temps pour compléter la variation de gameplay, chacun avec des capacités uniques comme un cristal qui illumine les hautes herbes pour attirer l’attention, ou une compétence de combat très utile pour neutraliser les soldats. Bref, Requiem est une version revue et corrigée d’Innocence, mais pas que.

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On ne va pas retourner notre peste.

Si Innocence était plutôt sympa, il avait tout de même une plastique un peu rugueuse, loin de pouvoir rivaliser avec les ténors graphiques de l’industrie. Mais avec Requiem, Asobo revient avec un titre à la technique bien mieux maîtrisée. Textures soignées, jeux de lumière subtils, visages incroyablement expressifs… Impossible de ne pas penser qu’un certain Flight Simulator vient d’ouvrir une brèche qui aura cependant un coût, le jeu oscille entre 40 et 60 FPS sur une config’ propulsée par un GeForce 2080 et un Core i7-6700k.

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Et pour ceux qui se demandent, Arthur Rat-Beau est le cousin de Kroc le Bô.

Car le titre d’Asobo est aussi (voire avant tout) un jeu au rythme savamment dosé, qui nous propose sans cesse une nouvelle activité, dès que l’on se sent fatigué. Fatigué de résoudre des énigmes ? Voici une arène à traverser. Voulez-vous respirer? Prenez donc le temps d’écouter l’histoire à travers cette séquence d’exploration. Avez-vous besoin de vous détendre? Il s’agit d’une séquence de tir. Allez, pointilleux, il serait facile de reprocher aux développeurs de vouloir trop bien faire, ce qui les a parfois incités à nous arracher trop vite nos jouets.

Oui, à bien y penser, j’avoue que je n’aurais pas craché sur des séquences de combat un peu moins pures, par exemple pour exploiter un peu plus les pouvoirs d’Hugo qui sont finalement sous-utilisés. Surtout quand lesdits combats sont généralement très exigeants et donnent l’impression de devoir être un petit Mozart de la manette qui enchaîne parfaitement toutes ses attaques pendant deux minutes pour s’en tirer à bon compte.

Il y a aussi ces grands absents qui sont les chefs, mais dont personne ne doit se repentir, puisqu’ils semblaient englués dans l’Innocence. Ici il ne s’agit plus de ponctuer l’aventure de combats épiques, mais plutôt d’offrir encore plus de variété avec ce qu’on pourrait appeler des pseudo-boss, que l’on résumera aux ennemis que, le temps d’une apparition, on offrira un séquence de gameplay alternative, mais toujours en parfaite harmonie avec le ton de Requiem. Un petit exemple ? Imaginez une cour à traverser alors qu’un fauconnier utilise son rapace pour vous attaquer, nous obligeant à naviguer dans les auvents pour avancer, créant des distractions avec l’environnement.