Le jeune créateur à la palette de couleurs pointues est revenu à la source de sa mode : l’exubérance. Au cœur du Musée Baccarat, cette merveille de 25 ans nous répond en 5 questions express. Rencontre avec Charles de Vilmorin.
ELLE. Quelle est l’inspiration de la collection ?
Charles de Vilmorin. Ça fait un peu partie de la Commedia Dell’Arte, quelque chose de très théâtral, avec des couleurs baroques, etc… Et puis ça a tourné un peu vers l’histoire que je voulais raconter. Cela explique en quelque sorte la fin du monde. La terre explose et perd toutes ses couleurs. Nous arrêtons tout ce qui se passe. On fait des pages blanches et en gros on va créer un nouveau monde, et c’est un peu comme des extraterrestres qui sortent de terre. Ils reviendront repeupler le nouveau monde avec quelque chose de plus joyeux, de plus coloré. Alors j’ai eu envie de jouer un peu en déformant les corps avec des volumes, des manches trop longues, des idées farfelues.
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ELLE. En quoi est-ce différent de vos anciennes collections ?
Charles de Vilmorin. Honnêtement, je voulais en quelque sorte revenir à ma première couture. Parce que je pense que je suis passé un peu trop vite à autre chose avec les coutures noires et je pense que j’avais quand même envie de développer cet univers là et c’est bien moi, c’est reconnaissable et c’était bien d’y revenir. Je sais aussi que c’est ce que les gens aiment. Je pense que l’ADN est construit. Pour le construire, il faut le nourrir.
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ELLE. L’actualité mondiale vous inspire-t-elle dans vos collections ?
Charles de Vilmorin. Je n’arrive pas à cerner l’actualité précise qui m’inspire… Par contre, l’ambiance générale, oui, tout à fait.
ELLE. Si nous ne devions retenir qu’une seule silhouette de cette collection, laquelle serait-elle ?
Charles de Vilmorin. (Il va vite remettre la robe sur le mannequin) On va parler de celle-ci car les personnes qui m’ont aidé à la confectionner sont là. A la base, cette robe a été réalisée avec 3 élèves de l’IFM, mon ancienne école. C’est un peu sentimental.
ELLE. Et enfin, dernière question, pour que vous puissiez partir en vacances sereinement, quel est votre basique mode que vous emportez dans votre valise ?
Charles de Vilmorin. J’adore les débardeurs. Je n’ose pas le porter. Mais je le trouve tellement beau.