Alors qu’elle vient de présenter la quatrième collection de son label Alter, à Paris, nous avons pu poser quelques questions à Pauline Ducruet. rencontrer
Diplômée de l’Istituto Marangoni en 2015, Pauline Ducruet a poursuivi ses études à la réputée Parsons’ School of Fashion de New York avant de lancer sa propre marque de prêt-à-porter en 2018, Alter. Dépassant les carcans du genre, la créatrice de 28 ans propose aujourd’hui quatre collections de silhouettes unisexes aux coupes innovantes et étudiées. L’idée? Que la pièce puisse être modulée à souhait et portée de différentes manières pour durer dans le temps sans jamais fatiguer celui qui la porte. Car l’idée de durabilité est au cœur du processus créatif d’Alter, qui privilégie les tissus de luxe et recyclés, issus des stocks de tissus dormants des grandes maisons de luxe. Dans la collection « Onirica », présentée ce mercredi 18 janvier, on retrouve de la soie – le tissu emblématique de la marque – déclinée dans des coloris doux comme le rose pastel et twistée par des lacets modulables empruntés au vestiaire technique. La chemise, légère, drapée et aux couleurs organiques et minérales, est intégrée pour la première fois cette saison et se frotte d’organza noir, drapant un trench ou un bomber, ainsi que du nylon issu de vieux parachutes recyclés, transformé en pantalon parachute. . , une veste d’extérieur ou un haut dos nu. Une magnifique collection durable et inclusive, réinventant les icônes intemporelles de la garde-robe.
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ELLE. Quelles ont été les inspirations de cette nouvelle collection ?
Pauline Ducruet. Pour la collection « Dreamlike », nous avons imaginé une sorte de nature virtuelle, un désert onirique et une réalité alternative inspirée des strates géologiques et des empreintes du temps. Pour les couleurs, donc, nous nous sommes concentrés sur tout ce qui touche à la nature minérale, comme la terre cuite ou l’ocre. Côté coupes vestimentaires, nous sommes restés fidèles à nos iconiques, à savoir les robes et les chemises oversize, avec un travail particulier sur les matières et les textures pour conserver cette idée de superposition.
ELLE. Quels sont les points forts de cette nouvelle collection ?
Pauline Ducruet. Nous venons d’introduire un nouveau costume, qui peut être porté de différentes manières. La veste peut être rentrée comme un kimono, mais si vous l’ouvrez et enlevez la ceinture, vous pouvez dénouer les bretelles et la porter comme une veste de costume plus classique. Il en va de même pour le pantalon, qui présente un panneau contrastant, comme une coupe de strates de roche ou de terre, qui court le long de la jambe que vous pouvez choisir d’ouvrir ou de fermer avec des boutons assortis aux pierres précieuses. Je pense aussi à la chemise longue oversize en satin de soie, très représentative de la marque puisque c’est avec cette pièce que nous avons commencé, retravaillée cette saison avec ces lacets techniques inspirés de l’univers outdoor, rendant la pièce plus évolutive et hybride. .
ELLE. Comment caractériseriez-vous la femme et l’homme Alter ?
Pauline Ducruet. C’est une personne libre, libre de porter les vêtements qu’il veut toute la journée. Quelqu’un aussi de créatif et forcément d’éco-responsable, comme Alter.
ELLE. Avez-vous une icône de la mode ?
Pauline Ducruet. J’ai beaucoup d’icônes, mais n’en choisir qu’une est difficile ! Je m’inspire de tant de personnes différentes, mais ce sont surtout les gens qui m’entourent, mes amis et mes proches, qui sont ma principale source d’inspiration au quotidien.
ELLE. Si vous deviez garder une tenue dans votre dressing, quelle serait-elle ?
Pauline Ducruet. Pantalon et veste de costume. Il peut aller avec tout, il se porte en toute circonstance et à tout moment de la journée ! Vous pouvez facilement le rendre plus décontracté ou, au contraire, le porter de manière plus élégante et sophistiquée.